Jusqu’à présent, aucune solution n’a été trouvée pour calmer la colère des employés de l’opérateur historique des télécommunications Gabon Telecom, qui observent une grève illimitée depuis le 13 novembre 2014.
Face à ce qu’ils qualifient comme «l’indifférence» des autorités et de la direction de l’entreprise, les grévistes menacent de s’en prendre aux services. Cette extrémité qui n’était encore abordée que pour faire réagir les autorités se profile désormais comme la mesure à appliquer pour se faire entendre.
Si la menace est mise à exécution, c’est plusieurs milliers de consommateurs dont des particuliers et des entreprises qui vont de retrouver sans services voix et Internet, mobile comme fixe. Une chose est sûre, si les services de Gabon Telecom sont interrompus, ce sera de tout profit pour ses concurrents Airtel, Moov et Azur. Les abonnés qui redoutent déjà cette situation au regard du silence des autorités, multiplient les appels aux négociations entre les deux parties.
Les travailleurs de Gabon Telecom revendiquent le respect des accords signés entre la direction et les travailleurs, après la privatisation de 2007. Selon les grévistes, après la réduction des effectifs et le cumul des charges qui en a résulté depuis sept ans, chaque employé de Gabon Telecom devait percevoir un million de FCFA par mois. Mais rien n’a été respecté 97 mois après. Les travailleurs revendiquent également l’harmonisation des salaires avec celui des collègues de Libertis, la branche mobile de Gabon Télécom, jugé plus élevés.