Trois semaines après avoir fait publiquement savoir qu’elle jouait avec Alain Bongo dans les jardins du Palais présidentiel, Paulette Akolly Ayo Mba annonce que, le 28 novembre prochain, pour les 47 ans de la mort du premier Président du Gabon dont elle est l’une des filles, elle organise, avec Raoul Myco Menguiré, son neveu, une messe à la mémoire du Grand Patriarche. Dans la grande famille Léon-Mba, de Jean Eyéghé Ndong à Félix Mba, on s’interroge sur une telle initiative.
Paulette Akolly Ayo Mba, magistrate hors hiérarchie, et fille du père de l’Indépendance du Gabon, et Raoul Myco Menguiré, agent au Conseil national de la Communication (CNC) et petit-fils de Léon Mba, ont, après avoir fait une annonce publique en faveur d’Ali Bongo il y a tout juste trois semaines -c’est tout à fait leur droit-, décidé de réunir les proches, amis et connaissances de Léon Mba, le 28 novembre prochain, à l’église Saint-Pierre, pour une messe-souvenir.
Le premier Président de la République est décédé à Paris (France) le 28 novembre 1967 des suites d’un cancer. Depuis lors, la famille organise collectivement, à travers des contributions diverses et variées, une messe annuelle. Cette fois, la magistrate et le petit-fils ont, de leur propre chef, pris sur eux de convier l’ensemble de la famille, la famille élargie et les amis de la famille à une messe de requiem. Si l’initiative est bonne, une bonne partie de la famille et du clan Essokè s’interroge sur le fait que les deux organisateurs ne se soient pas donné la peine d’associer le maximum de monde dans les préparatifs de cette messe. Il y a comme des dissensions dans l’air au Carrefour Léon-Mba.
En réalité, sans le dire ouvertement, beaucoup dans le clan Essokè se demandent d’où viennent les fonds devant permettre de tenir cette cérémonie d’hommage qui ne s’en tiendra pas qu’à la messe, Paulette Ayo Mba ne s’étant jamais montrée aussi généreuse pour la mémoire de son père. «D’où viennent les fonds ?», s’interroge une nièce de Léon Mba. On reprochait déjà au duo d’être allé s’exprimer à la télévision au nom de la «famille Léon-Mba», sans avoir associé d’autres membres de la fratrie, ni même les avoir consultés ou s’être concertés avec eux. Cette prise d’initiative qui avait manqué de solidarité, avait choqué plus d’un membre du clan. Pour un des proches de Paulette Akolly Ayo Mba, «Léon Mba appartient à tous ses enfants», et elle a tout à fait le droit de parler au nom de la famille. «Le 28 novembre, elle attend tout le monde à l’église», souligne un de ses proches.