Déplorant la lourdeur judiciaire dans le traitement de cette affaire déjà vieille de 10 ans, les familles des victimes de ce crash sollicitent l’intervention du chef de l’Etat.
Cinq mois après la commémoration du 10ème anniversaire du crash d’un aéronef de Gabon Express, les familles des victimes, fédérées au sein de l’Association des parents des victimes du crash du 8 juin, ont adressé une lettre ouverte au président de la République. Dans cette correspondance, les familles font notamment part de leur crainte de voir «le deuil indéfiniment prolongé par un rendu de justice mis sous éteignoir malgré le souhait de feu votre père d’une résolution rapide de cette affaire».
L’association soutien à cet effet que «le point final de la dernière étape du deuil, l’acceptation, n’est pas mis et il ne le sera pas tant que l’affaire restera pendante au niveau du tribunal de Libreville», avant d’ajouter : «Cette torture mentale est inutile et inhumaine et en tant que président de la République, vous pouvez contribuez à y mettre fin». Les familles évoquent ainsi «l’opportunité d’une perche à saisir par le gouvernement», en ce que leurs avocats ont introduit, depuis le 18 novembre 2011, une requête en référé.
Rappelant au passage que la réparation financière des dommages et préjudices incombe à l’assurance de la société incriminée, l’association déplore le fait que celle-ci soit insolvable car «son assurance semble inexistante et le dossier (…) est bloqué au niveau de la Cour de cassation». Le Gabon proclamant être un Etat de droit, les familles espèrent que «le gouvernement peut prendre à son compte l’allocation de la provision telle que définie dans le Code l’aviation civile de la Cemac».
Les familles des victimes en appellent ainsi à l’intervention du président de la République pour «enjoindre le tribunal de Libreville à diligenter la procédure et engager le gouvernement dans ce sens». Ces dernières espèrent un «début de solution» avant le 8 juin 2015, qui commémorera le 11e anniversaire de cet événement tragique.