Selon le rapport mondial 2014 du PNUD sur l’indice de développement humain (IDH) cité par l’agence ANA, le Gabon est classé à la 112e place, alors qu’au niveau du revenu national par habitant, le pays se trouve au 65e rang mondial. Ce qui laisse transparaitre des problèmes de distribution des fruits de la croissance économique.
Selon le dernier rapport mondial du PNUD présenté le 18 novembre à Libreville, le Gabon se situe à la 112e place mondiale sur l’IDH sur 187 pays, se situant dans la catégorie des pays à développement humain moyen. Le même rapport classe le pays d’Ali Bongo Ondimba au 65e rang mondial au niveau du revenu national par habitant. Ce qui signifie selon les experts du PNUD que le Gabon est un pays à forte croissance économique mais aux populations pauvres, en raison notamment d’une mauvaise distribution des fruits de la croissance. En Afrique subsaharienne le Gabon détient le 4e revenu par habitant le plus élevé, mais 95000 foyers gabonais (30% de la population) vivent avec moins de 80 000 francs CFA par mois. Paradoxe. ‘’Il importe pour le Gabon d’inverser cette tendance et d’assurer que les performances en matière de croissance économique soient davantage traduites en développement durable’’, a conseillé le représentant résident du PNUD au Gabon, Marie Evelyne Petrus Barry.
Une meilleure distribution des fruits de la croissance s’impose
Le gouvernement gabonais est conscient de la situation et le ministre de l’économie, Régis Immongault a promis l’accélération des réformes et la diversification de l’économie grâce à la transformation locale des matières premières. Une stratégie devant permettre de générer une croissance durable, inclusive et génératrice de nombreux emplois qualifiés a déjà été mise en place, a annoncé le membre du gouvernement.
En vue de relever l’IDH, réduire les vulnérabilités, renforcer la résilience et accélérer les mesures visant à procurer de meilleures conditions de vie à un plus grand nombre de Gabonais, les exports du PNUD sieurs préconisations. Notamment le renforcement du système de protection sociale, la promotion du plein emploi comme objectif central des politiques macroéconomiques et l’intensification du principe de solidarité nationale et internationale. Sans oublier le renforcement des capacités des institutions et des communautés à surmonter les crises à court terme, et augmenter leur résilience quant aux défis des crises futures.
L’IDH traduit la qualité de vie des populations d’un pays sur un triple plan, notamment la santé à travers l’espérance de vie, l’éducation à travers la durée de la scolarisation et le niveau de revenu à travers le revenu national brut par habitant, rappelle-t-on.
