Libreville, Gabon - Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba en créant la Société nationale du logement social (SNLS) a trouvé la meilleure parade pour permettre aux gabonais économiquement faibles d’accéder à un logement social décent, a déclaré mardi à Libreville, M. Paul Mapessi, directeur général de la SNLS au terme de la réunion du conseil d’administration de cette structure créée en mai 2013.Le principe est simple. Tous les gagnes petit ( à partir de 150 000 FCFA par mois) pourront bénéficier d’un logement social sans prendre un crédit ou donner un apport personnel. Il suffira de déposer un dossier qui sera examiné par une commission spécialisée. Dès que le dossier est approuvé, un logement clef en main est fourni au demandeur sous forme de location vente. Le prix de la location sera fixé en fonction des revenus.
Le locataire deviendra définitivement propriétaire lorsqu’il arrivera à verser la dernière échéance. En gros, sans fournir d’efforts supplémentaires, le locataire deviendra propriétaire d’une maison construite aux normes standards et située dans un quartier viabilisé.
Les gabonais qui n’ont aucun revenus bénéficieront chaque année de 5% des logements construits par le SNLS. Après une étude minutieuse des dossiers, une tombola permettra de tirer au sort les bénéficiaires des 5% de logements. Les critères de paiement ne seront pas les mêmes. Ils seront beaucoup plus avantageux, selon M. Mapessi.
La construction des maisons en question sera financée par l’Etat et les actionnaires de la SNLS. La société couvrira ses charges grâce aux loyers mensuels que verseront les locataires.
Actuellement 2 500 logements sociaux sont en cours de construction à Bikélé dans la périphérie de Libreville. Ils pourront être livrés entre 2014 et 2014 mais l’objectif est d’en construire beaucoup plus, selon Aloïse Békalé, PCA de la SNLS.
Le concept de la SNLS est radicalement opposé à ceux des autres promoteurs immobiliers dont la Société nationale immobilière (SNI). Ces dernières exigent un apport personnel et cèdent leurs maisons à des tarifs assez énormes.
Le déficit de logement au Gabon serait de 250 000, selon le ministère de l’habitat. Conséquence, le loyer coûte cher, les pauvres construisent avec du matériel sommaire dans les lits des rivières ou sur des versants des nombreuses collines de la capitale. Inondations et éboulements sont le lot quotidien de ces damnés de la terre.