Lors de la rencontre qu’il présidait mercredi 19 novembre avec les acteurs du secteur de l’énergie et de l’eau, le ministre de tutelle, Désiré Guedon n’a pas manqué de dénoncer les incidents techniques récurrents mis en avant par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), lors des coupures d’eau et d’électricité.
« Un incident électrique sur son réseau informatique a provoqué la perte de la ligne provoquant ainsi, la mise hors tension générale de Libreville et ses environs. L'origine de cet incident est une décharge atmosphérique dans la zone de Kinguélé-Tchimbélé. Les équipes d'interventions sont sur le terrain » indique un communiqué de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) paru dans le quotidien ‘’l’Union du 19 novembre pour expliquer les récentes coupures d’eau et/ou d’électricité survenues à Libreville.
En réponse à ces tentatives de justifications, Désiré Guedon, ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques lors de la réunion de concertation avec les partenaires dudit secteur organisée mercredi 19 novembre, a intimé l’ordre à ses interlocuteurs d’arrêter de se cacher derrière des problèmes techniques.
Conscient des difficultés existantes pour la fourniture en électricité et en eau, Désiré Guédon a cependant tenu à rappeler à la direction de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), son rôle auprès des populations.
A ce sujet, chaque partie y est allée de son explication.
Concernant la situation des équipements du Réseau inter connecté (Ric), Jean Pierre Camus, directeur de la SEEG a présenté les avaries sur les moyens de production et de transport d’énergie, comme la principale cause de coupures d’électricité perpétuelles. « Le transformateur de Kingélé, le parc de production d’Owendo, la sous-exploitation de plusieurs machines à Owendo et l’état de délabrement de la TAG 2 depuis 2 à 3 ans, sont les différentes défaillances enregistrées, qui causent les difficultés actuelles sur l’alimentation en électricité », a fait savoir Celestin Obame Sima, secrétaire technique permanent la Cellule de Veille sur les Risques Opérationnels dans le secteur de l’eau potable (CVRO).
Le directeur général de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Eau et de l’Electricité a pour sa part présenté l’état d’entretien des équipements mis à disposition par l’Etat.
« Le manque d’entretien par la SEEG des équipements mis à sa disposition par l’Etat est aussi le raison des dysfonctionnements, car l’installation d’un nouvel appareil sur le réseau n’aurait pas pu créer des dysfonctionnements aussi importants, si des mesures avaient été prises au préalable. Aussi l’étude menée par la SEEG sur la stabilité du réseau n’a pas correctement été effectuée » a fait remarquer Alain Herth, directeur général de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Eau et de l’Electricité.
Pour le ministre de tutelle, il est urgent et nécessaire que toutes les parties prennent conscience de leurs responsabilités, afin d’amoindrir les aspects techniques qui sont toujours placés comme principal facteur de problème pour la SEEG. « Il faut nécessairement prendre des mesures pour que nous ne puissions plus connaitre de black-out et diminuer au mieux les éventuels délestages » a conclu le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques.