106è lors de la dernière évaluation, le Gabon est classé en 112e position dans le rapport sur le développement humain 2014, publié en juillet dernier sous le thème «Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience».
Publié en juillet dernier sous le thème «Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience», le rapport sur le développement humain 2014 classe le Gabon en 112e position. Le document a été officiellement remis, le 18 novembre dernier, au ministre de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective, par la représentante du Programme des Nations-unies pour le Développement (PNUD) au Gabon. Régis Immongault a ainsi constaté que le Gabon chute de 6 places par rapport à 2013, où le pays était 106e.
A l’évidence, ce rapport met en lumière les difficultés du pays à assurer le bien-être des populations, en dépit des belles performances vantées en termes de croissance économique, qui établit à 6,7% en 2014, contre 5,5% en 2013. Un paradoxe qui s’explique mal pour un pays pétrolier à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Avec une population estimée à 1,5 million d’habitants, le Gabon détient le 4e revenu par habitant le plus élevé d’Afrique subsaharienne. Sauf que 95 000 foyers, soit un peu plus de 30 % de la population, perçoivent moins de 80 000 francs par mois. «Le Gabon se classe au 65e rang mondial en termes de revenu national par habitant ce qui démontre le fort décalage entre son classement basé sur l’Indice de développement humain (IDH) et celui basé sur le revenu par habitant. Il importe donc pour le Gabon d’inverser cette tendance et de s’assurer que les performances en matière de croissance économique soient traduites en développement humain durable», a indiqué Evelyne Petrus-Barry, qui a suggéré certaines mesures pour inverser la tendance.
La représentante du PNUD a ainsi évoqué la nécessité d’une protection sociale universelle et la mise en place d’une politique de promotion du plein-emploi. Car a-t-elle souligné, «l’un des facteurs qui entrave le développement est la problématique du chômage». Elle recommande aussi l’intensification de la solidarité nationale et le renforcement de l’action des organismes humanitaires, «de sorte à venir en aide aux populations les plus vulnérables». La solidification des capacités des institutions et communautés pour faire face aux crises sur le court terme, est également préconisée.