Reçus par le Premier ministre le 19 novembre courant, les responsables des syndicats ont pris connaissance du projet de décret relatif à une entité dédiée aux négociations à caractère social.
Conformément aux instructions du président de la République, le Premier ministre a reçu, à l’immeuble Arambo, les représentants des syndicats, en lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail. Accompagné des membres de son cabinet et du secrétaire général du gouvernement, Daniel Ona Ondo a dévoilé les attentes d’Ali Bongo face à la forte demande sociale qui a conduit à la paralysie de nombreuses administrations. Le but de la rencontre était d’informer les partenaires sociaux de la méthodologie de travail qui devra conditionner la suite des négociations.
Le Premier ministre s’est montré préoccupé par les conclusions attendues par le président de la République au sortir de ces rencontres. Il en a appelé à l’esprit patriotique qui devra animer les uns et les autres. Ce faisant, il a plaidé pour le bon sens et la compréhension tout en privilégiant l’harmonie. «Il n’est nullement question d’imposer le point de vue du gouvernement», a-t-il souligné, avant de préciser que seule une concertation franche fera avancer les choses. D’autant que, a-t-il reconnu, le temps ne milite pas en leur faveur.
Le secrétaire général du gouvernement a lu un projet de décret créant, sous l’autorité du Premier ministre, la Commission nationale relative au dialogue social. Il a expliqué le but de cette entité, entendue comme un cadre de concertation, de coordination, d’harmonisation et de suivi des questions sociales dans les secteurs public et privé. A ce titre, elle est, notamment, chargée de proposer au gouvernement un nouveau système de rémunération dans le secteur public, proposer un système d’évaluation de la performance des agents et des services publics, proposer la mise en place d’un système de pension dans le secteur public, discuter des mesures visant l’amélioration du cadre des affaires et l’accroissement de l’attractivité du Gabon, négocier un nouveau Code du travail et la révision des conventions collectives, proposer des mesures et politiques publiques en matière de formation professionnelle et d’employabilité.
Les membres de cette commission seront nommés par le président de la République. Elle sera complètement autonome dans ses décisions et autres conclusions. De même, l’on sait que le secrétariat général de cette structure sera assuré par le secrétariat général du gouvernement. D’ores et déjà, les différents représentants de syndicats et autres organisations ont gardé par devers eux la mouture du projet de décret qui leur a été soumise afin de s’en imprégner et suggérer des amendements. Le document devra retourner le 22 novembre courant, entendu que le 24 du même mois, les parties se retrouveront à nouveau pour harmoniser le document final et avant d’entamer les travaux à proprement parler.