Suite au mouvement de grève lancé le 13 novembre dernier, la direction générale de Gabon Télécom vient de livrer sa part de vérité tout en s’étonnant de la réaction de ses agents qui ont décidé de lancer un mouvement illimité alors que des négociations seraient en cours.
C’est dans les colonnes du quotidien "L’union" du mercredi 19 novembre que la direction générale de Gabon Télécom et sa filiale Libertis a donné son avis sur le mouvement de grève lancé le 13 novembre dernier par ces agents.
Selon les employés de l’opérateur de télécommunications, les revendications portent sur les accords signés entre la direction et le personnel après la privatisation de Gabon Telecom en 2007. D’après le témoignage de ces agents, la société avait décidé de licencier 1200 d’entre eux et de garder uniquement 500 travailleurs qui ont dû se partager la charge de travail d’un total de 1700 employés.
Face à ce volume de travail supplémentaire, l’instauration de primes avaient été décidé pour récompenser les 500 agents restants, cependant cet accord n’est toujours pas effectif à cette date, 7 ans après la privatisation de l’entreprise. Ce mouvement de grève est donc pour les employés de Gabon Telecom et Libertis l’expression de leur ras-le-bol face à cette situation. A cet effet les agents grévistes menacent de couper la fourniture internet, du téléphone fixe et mobile.
Suite à ces manifestations, la direction de l’entreprise a décidé de s’expliquer :
"La direction de Gabon Télécom rappelle qu’elle n’a jamais rompu le dialogue avec les partenaires sociaux au sein de l’entreprise et s’emploie toujours à entretenir une communication saine. Le 29 septembre, un préavis de grève de 10 jours ouvrables a été déposé par le Syndicat National de Télécommunication (Synatel) à la direction générale (...). Des négociations ont effectivement débuté à l’inspection du travail, du 9 octobre jusqu’au 12 novembre. Lors de la dernière rencontre, l’inspection du travail a recommandé la mis en place d’une commission ad hoc regroupant toutes les parties pour une troisième rencontre fixée au mercredi 26 novembre. Le dialogue demeurant l’unique issue privilégiée, la direction générale reste disponible".
L’échéance du 26 novembre n’étant pas atteinte, les grévistes sont-ils favorables à la mise en place d’une commission ad hoc comme le recommande l’inspection du travail?