État et mairie se renvoient la responsabilité du ramassage des déchets. Pendant ce temps, les tas d'ordures s'élèvent toujours plus haut.
"Arrêtez-vous à la prochaine poubelle !" À Libreville, les montagnes d'ordures servent parfois de points de repère aux chauffeurs de taxi et à leurs clients. En quelques années, l'insalubrité est devenue la bête noire des habitants. Un dossier explosif dont le nouveau maire devra faire sa priorité.
Les immondices s'entassent sur plusieurs mètres et macèrent parfois pendant des semaines sous une chaleur étouffante avant d'être évacuées. Dans les quartiers populaires, les odeurs nauséabondes ulcèrent les résidents, qui se sentent abandonnés par l'État. "Cela fait des années que ça dure. Les déchets atteignent la rue et bloquent même la circulation", s'indigne Christian, un vendeur de chaussures de la cité Mébiame, un quartier enclavé. Alors qu'il dit payer une taxe de propreté mensuelle de 24 000 F CFA (36,50 euros), le boutiquier voit régulièrement son pas-de-porte obstrué par les détritus.... suite de l'article sur Jeune Afrique