Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima a mis en place mardi une commission pour enquêter sur les disparitions et l’existence d’éventuels imposteurs qui perçoivent indument la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE) et les primes de vacations (surveillance et correction des examens d’Etat).La commission a 30 jours à compter du 26 novembre pour rendre ses conclusions.Elle est composée d’un panel d’enfer comprenant des représentants de la primature, de l’Education nationale, de la Défense, du budget, des gouverneurs et préfets (pour le cas de l’intérieur du pays) ainsi que des délégués syndicaux.Le gouvernement veut savoir pourquoi l’enveloppe dédiée à la PIFE a explosée entre 2009 et 2013. Elle est partie de 11 milliards de FCFA en 2009 à 19 milliards de FCFA en 2013. Dans le même temps, trop d’enseignants se plaignent d’avoir été oubliés chaque année depuis 2009. Ceux là grossissent chaque année la liste des personnes qui assiègent les locaux du ministère de l’Education nationale pour revendiquer leur droit.
La PIFE est une prime attribuée aux enseignants en fonction dans les établissements scolaires. Pas ceux qui sont en situation de détachement. Elle a pour mission de motiver les gabonais à embrasser cette fonction qui n’attirait plus les jeunes du fait de la mauvaise rémunération.
De nombreux enseignants pour fuir la précarité se sont vus obliger de se faire enrôler dans la politique ou autres secteurs porteurs laissant derrière eux des élèves désemparés. L’Etat pour combler le vide a du recourir massivement à l’embauche des enseignants expatriés.
La prime qui varie entre 80 000 et 100 000 FCFA par mois est cependant versée une fois par an, généralement au mois de mai. Les enseignants luttent pour qu’elle soit payée chaque mois.
Quant aux vacations, il s’agit des primes versées aux enseignants qui surveillent et corrigent les examens d’Etat. Cette année, les enseignants ont dénoncé le fait que les primes soient versées avec beaucoup de retard et surtout pas dans les proportions voulues.
Le gouvernement a déjà démis de leurs fonctions plusieurs cadres soupçonnés d’avoir bloqué ou détourné cet argent.