Afin de doter les juges financiers d’outils permettant de mettre fin au gaspillage, à l’indélicatesse financière et à la mauvaise gestion des finances publique, un atelier de dix jours initié par le Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques de l’Afrique subsaharienne (Crefiaf) s’est ouvert hier à Libreville.
Le president en exercice de l association africaine des institutions superieures de controle des finances publiques (afrosai), gilbert ngoulakia a ouvert l atelier local portant sur l audit de performance
C’est en sa qualité de président en exercice de l’Association africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (Afrosai) que Gilbert Ngoulakia a ouvert hier l’atelier local portant sur l’audit de performance organisé au profit du personnel de l’ISC du Gabon, en présence du président du comité régional de renforcement institutionnel (CRRI), Henri Eyebe Ayissi.
Prenant la mesure des réformes initiées en vue d’une gestion plus efficiente des finances publiques, le premier président de la Cour des comptes a situé l’enjeu de cette session de renforcement des capacités. «Le contexte actuel de la gestion des finances publiques de notre pays étant marqué par la mise en place de la budgétisation par objectifs des programmes, nous devons tout mettre en œuvre pour accompagner cette nouvelle vision gouvernementale dans laquelle la vérification de performance devient un impératif», a-t-il souligné à l’endroit des participants, comme pour rappeler que les autorités gabonaises considèrent ce programme de développement des compétences en audit de performance comme un acquis pour les vérificateurs. En conséquence, ces derniers se doivent désormais d’arrimer leurs pratiques aux nouvelles directives de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) relatives à la budgétisation par objectifs de programme, souscrites par le Gabon.
S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme de développement des compétences en audit de performance financé par la Banque africaine de développement, au bénéfice des ISC membres du Crefiaf, cette formation qui s’étalera sur dix (10) jours devrait permettre à des magistrats sélectionnés en fonction de leur rendement de participer à un audit de performance sur un sujet à déterminer et dont le financement est assuré par la BAD. «Il s’agit d’un programme triennal, élaboré par le secrétariat du CRRI sur la base du plan stratégique 2013-2017 adopté par le Crefiaf. Ce plan stratégique a été élaboré en considération du vent porteur de réformes (…) (qui) introduit dans la gestion des affaires publiques de nos pays, un nouveau paradigme : celui de la quête permanente de la performance et des résultats positifs dans la gestion des finances publiques», a souligné, le secrétaire général de l’Afrosai, président du CRRI, Henri Eyebe Ayissi. Et, d’ajouter «cette démarche participe à la volonté de faire passer la gestion de nos États d’une logique de moyens à une logique de résultats, à travers la promotion d’un mode de gestion axé vers la production des résultats et l’atteinte des objectifs fixés conformément à l’échéancier retenu».
Créée en 1997 par l’Initiative de développement de l’INTOSAI (IDI), à l’intention des chefs des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISC) francophones d’Afrique au sud du Sahara, le Crefiaf, est une association internationale qui gagne à être connue.