La Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) a appelé à intensifier les efforts pour capitaliser sur les progrès accomplis dans la mise en oeuvre de la déclaration de Beijing, qui est un engagement des gouvernements à assurer entre autres l'égalité des genres, l'émancipation des femmes et les droits de l'Homme.
Malgré certaines des avancées réalisées en matière d'égalité des genres et d'émancipation des femmes, l'Afrique a encore beaucoup de chemin à parcourir ; ce continent peut et doit faire mieux, a déclaré mercredi Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA, lors de la 9ème conférence régionale africaine sur le sort des femmes (Beijing+20) à Addis Abeba en Éthiopie.
Il y a près de 20 ans, quelque 189 pays membres de l'ONU ont adopté en 1995 la Déclaration et plateforme d'action de Beijing lors de la 4ème Conférence internationale sur le sort des femmes à Beijing en Chine.
Cette déclaration était un acte d'engagement politique des gouvernements à travailler pour l'égalité entre hommes et femmes, avec une priorité particulière sur l'émancipation des femmes ; tandis que la Plateforme d'action décrivait des objectifs stratégiques et des mesures à prendre dans 12 domaines de préoccupation essentiels.
La CEA et la Commission de l'UA ont organisé cette conférence ministérielle pour passer en revue les progrès obtenus au cours des 20 années écoulées sur le continent africain.
Cet événement survient avant la 59ème session de la Commission sur la situation des femmes qui doit avoir lieu en mars 2015 pour examiner les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de la Plateforme d'action de Beijing.
Ce processus de révision devrait fournir une opportunité de consultations entre de nombreuses parties prenantes et de sensibilisation sur les engagements pris, dans la perspective de motiver une accélération des mesures.
L'Afrique est sur une voie encourageante pour ce qui est de traduire en actes certaines promesses de la déclaration de Beijing, a déclaré le secrétaire exécutif de la CEA à l'ouverture de la conférence régionale mercredi.
M. Lopes a observé que l'Afrique avait enregistré des succès encourageants dans l'éducation des femmes et des filles, dans la participation des femmes aux processus de prise de décisions, et dans la réduction de la mortalité maternelle notamment.
"Aujourd'hui, il y a plus de femmes africaines sachant lire, et plus de jeunes filles scolarisées que jamais", a-t-il déclaré, ajoutant que la mise en oeuvre énergique des politiques dans certains pays a fait beaucoup pour augmenter le taux global de scolarisation et réduire les écarts entre hommes et femmes.
"En ce qui concerne l'expression et l'action politiques, l'Afrique a enregistré une augmentation progressive de la proportion de femmes impliquées dans les processus de décision, en particulier dans les parlements nationaux", a estimé M. Lopes.
Il a également salué les progrès accomplis dans certains pays d'Afrique où les femmes sont devenues des leaders, et aussi Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'Union africaine, qui, selon M. Lopes, est une source d'inspiration pour les femmes partout dans le monde.
