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Ali Bongo Ondimba plaide pour une amélioration du statut de la main-d’œuvre non permanente
Publié le mercredi 19 novembre 2014   |  Gaboneco


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l`État Ali Bongo Ondimba


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Le chef de l'Etat aurait-il entendu le cri de la main-d'œuvre non permanente qui, dans l'administration publique ou privée est victime d'une maltraitance qui ne dit pas son nom? On serait tenté de répondre par l’affirmative au vu de la mise en place d’un dispositif ordonné par le président de la République qui aura pour mission de se pencher sur les conditions de travail de cette tranche de travailleurs, très souvent marginalisée.

J'attire votre attention sur trois situations (...), la première concerne la catégorie de nos compatriotes, appelés abusivement main d'œuvre non permanente. Ce personnel employé par l'Etat ne doit plus être considéré comme tel. Et pour cause la plupart d'entre eux travaille sous cette appellation toute leur vie. Je demande donc que soit crée un cadre de gestion adéquat", tel était l’un des mots d'ordre lancé par le chef de l'Etat à l'endroit du gouvernement lors de sa rencontre avec les partenaires sociaux, le lundi 17 novembre au palais de la présidence de la République.

Ali Bongo Ondimba s'est-il fait le porte-parole de la cause des sans- voix de la main-d'œuvre non permanente gabonaise ?

Les conditions de travail et de traitement de ces personnes qui aident à la bonne marche de l'administration publique méritent d’être améliorées, selon le chef de l'exécutif gabonais. En effet, ces hommes et femmes souvent appelés ménagères, coursiers, cuisiniers, chauffeurs, gardiens etc… sont souvent soumis à des maltraitances qu'ils sont obligés de taire pour conserver leur travail.

En effet, de nombreux travailleurs de la main-d'œuvre non permanente témoignent de la difficulté à exercer leur métier et à se faire respecter par leur hiérarchie.

Pourtant, la gestion de cette main-d'œuvre est une question importante dans tout système de production.

" Pour beaucoup, une ménagère n'est pas une personne, on la réduit à la serpillière qu'elle utilise chaque matin. Je ne dirais pas que tous les employeurs sont ainsi, mais il y a des personnes qui ne veulent pas nous traiter de manière décente. L'an passé, l'Etat procédait à l'immatriculation des agents à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS). Le directeur du collège évangélique au sein duquel je travaille m'a demandé d'apporter des pièces à fournir pour constituer mon dossier.

Mais à ma grande surprise, le chef de service de la direction nationale des collèges évangéliques m’a informé que je ne faisais pas partie des personnes à assurer. Les ménagères ne se font pas assurer, tel était son argument. Alors qu’en tant que travailleur précaire je devrais normalement pouvoir bénéficier d’une protection sociale, jusqu'à ce jour, je ne suis toujours pas assurée, en plus de cela, je suis payée en monnaie de singe, sans compter les arriérés de salaire, etc. Je remercie le chef de l'Etat, pour ce regard porté sur notre situation", témoigne Claire, femme de ménage depuis 14 ans.

" Ma situation est vraiment déplorable, je ne suis pas appelé par mon nom, mais uniquement par mon titre de chauffeur, et c'est pareil pour mes collègues. Pourtant en comparaison avec les pays développés, nous qui sommes appelés ainsi, on nous valorise car chaque métier est noble. Ne dit-on pas qu'il n'y a pas de sous métiers? Pourquoi, sommes-nous aussi peu considérés ? Pour percevoir notre salaire nous devons souvent faire des courbettes. J'ai commencé à exercer mon métier à l'âge de 28 ans, aujourd'hui, j'en ai 38.

Après 10 ans de service au sein de l'administration publique j’en suis encore réduit à accomplir des tâches qui n’ont aucun rapport avec ma mission première, comme par exemple aller acheter à manger à midi pour mes supérieurs hiérarchiques, aller faire des courses etc… en fait, je deviens la bonne à tout faire. Je suis obligé d'accepter cette situation, même si des employés qui ont l'âge de mes petits frères me parlent avec arrogance. Je n'y peux rien", dénonce un compatriote, chauffeur au sein d’une administration publique.

Des cas similaires sont légions, et les attentes de cette tranche de travailleurs suite aux recommandations du chef de l'Etat sont grandes. La mise en place d'une commission de suivi pour veiller au respect du cadre de gestion adéquat imposé par le chef de l'Etat ne serait-elle pas nécessaire, dans ce cas ?

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