La forte pluie qui s'est abattue tôt lundi à Libreville et ses environs a fait de nombreuses victimes, principalement dans la commune d'Akanda, où plusieurs dizaines de personnes ont pu être sauvées des eaux en furie, grâce à une intervention conjuguée des Forces françaises au Gabon, de la mairie d'Akanda, de la Croix-Rouge gabonaise et des éléments des Forces de police nationales.
Au stade de l'Amitié, où les sinistrés ont été recueillis après la chaîne de solidarité formée tout de suite autour d'eux, l'heure était hier aux pleurs et à la peur du lendemain. D'autant que ces victimes, hébergées sous une tente mise gracieusement à leur disposition par l'entreprise ASMG (Aménagement & services multitechniques Gabon), sous la sollicitation expresse des autorités municipales d'Akanda, affirment avoir tout perdu lors du passage des eaux.
Selon le directeur général de ASMG, Roland Guynet, lui-même voisin du quartier sinistré, les inondations de lundi seraient dues à une urbanisation sauvage, qui s’expliquerait par la déforestation effectuée dans la zone que tout le monde sait pourtant marécageuse. Cette déforestation a été suivie d'un remblayage du site, puis de la construction d'un immeuble qui occasionne un débordement des eaux lors d'importantes averses.