Nommément cité par le journaliste-écrivain français, ce compatriote affirme avoir vu le président de la République, dont l’identité, la filiation et l’état-civil sont controversés, dans sa prime enfance, affirmant être prêt à en dire davantage.
Réagissant initialement, sur le forum de Gabonreview, à la mention de son nom sous l’article «Ntoutoume Nkoghe: «C’est à travers le livre de Pierre Péan que le Front uni découvre l’histoire du Gabon?», Paul Okili Boyer a finalement décidé de se prononcer. Vertement critiqué dans les commentaires des internautes pour son supposé soutien à Ali Bongo et invité à s’occuper de ses oignons au motif qu’il ne serait pas Gabonais, Paul Okili Boyer a tenu à livrer sa vérité.
Lu sur Infos Kinguelé, le plus grand réseau social gabonais adossé à Facebook, des internautes ont attribué à Okili Boyer les propos suivant : «Aujourd’hui… une vidéo sera faites pour donner des ’’Révélations’’ non encore connues sur le sujet qui fâche la Population Gabonaise. Après les révélations ’’explosives’’ de Monsieur Péan, et l’explication de ma jeunesse à 18 ans auprès des ’’services’’ pour aller chercher les enfants Biafrais en 1968 à bord des Avions DC 3 de Transgabon, il est de mon devoir de m’expliquer. J’aurais espéré que Michel Ogandaga ne continue pas son imbécilité de continuer à mettre sur Internet des Vidéos (qui a l’époque de 2009, ont été ’’dirigées’’ dans le cadre d’une campagne électorale). Mais voulant être trop probant, Monsieur Ogandaga en fait un peu de trop. Puisqu’il est de notoriété publique que j’ai la solution du problème… pourquoi ne m’entends donc pas directement en 2014 depuis la France avec les Vraies arguties de cette histoire… Si je suis cité, c’est certainement, que je connais… et justement je connais !!!! Que veut-on cacher au peuple gabonais ?… à certains de voir, car Monsieur Michel Ogandaga, vous êtes un menteur… Dans les jours qui viennent vous aurez la Vidéo qui va expliquer tout.» Pour de nombreux commentateurs, à travers cette annonce qui sonnait comme un appel du pied, Paul Okili Boyer voulait certainement monnayer son témoignage dans la longue série du genre ayant suivi la publication du livre de Pierre Péan. Ils ont dû se tromper.
Dans une réaction parvenue à notre rédaction il souligne que «Péan en page 9 de son livre, fait sous entendre que j’aurais été celui qui aurait amené monsieur Ali Bongo Ondimba du Biafra à Libreville en 1968». Or soutient Okili Boyer, «en 1965, je connaissais très bien Albert Bernard Bongo qui habitait avenue de Cointet à Libreville, et comme j’étais souvent chez ma tante Lapeby à côté du centre social, j’ai vu très souvent Marie Joséphine Bongo avec le petit Alain-Bernard, puisque mon oncle Georges Damas Aleka était à cette époque président de l’Assemblée nationale».
Au terme de ce témoignage laconique, Paul Okili Boyer se réserve même le droit de quitter la France, où il vit en exil depuis 20 ans, pour «venir à Libreville s’il faut pour expliciter beaucoup d’autres moments entre 1966 et 1969 avant mon départ pour l’armée, où j’ai eu à voir le jeune Alain Bernard». Car conclut-il, «même en ma qualité d’opposant je trouve absolument irresponsable le fait d’insulter Ali Bongo, qui avait le nom d’enfance Alain-Bernard». «Je me déplace s’il le faut à Libreville et viendrais apporter bien d’autres éléments, car on raconte beaucoup trop de fausses rumeurs sans aucun fondements», conclut-il. Si Okili Boyer a bien vu Ali Bongo enfant, en 1965 donc bien avant la guerre du Biafra, le chef de l’Etat gabonais ne saurait donc faire partie des orphelins amenés au Gabon durant ce conflit civil nigérian qui a démarré le 6 juillet 1967.