Se disant déterminé à «libérer le pays», le front de l’opposition pour l’alternance affirme avoir engagé une lutte à mort contre le pouvoir établi.
Après la marche pacifique du 13 novembre dernier, qui a donné lieu à des échauffourées, les leaders de l’opposition, à travers une déclaration datée du 14 novembre 2014, se disent déterminés à poursuivre le combat engagé jusqu’à la destitution du «faussaire et usurpateur Ali Bongo». Se posant en libérateurs du peuple, ils affirment que cette lutte politique sera multiforme. Elle pourra notamment prendre une tournure judiciaire. «À l’heure où il nous revient qu’Ali le faussaire s’apprête à exhiber encore d’autres faux actes de naissance, nous disons que les Gabonais attendent la présentation publique de son véritable acte de naissance et la confrontation de son ADN et de celui de sa présumée mère, Patience Dabany, pour les convaincre qu’il est né Gabonais», lancent ces hommes et femmes convaincus que ni l’élection ni la négociation ne peuvent conduire à l’alternance. Et pour cause : à en croire leurs dires, les scrutins seront toujours frauduleux et les concertations en trompe l’œil.
La fin de «l’Etat-PDG» vient donc, une nouvelle fois, d’être décrétée par le Front de l’opposition pour l’alternance. S’il est vrai que cette annonce n’est pas nouvelle, elle prend une autre résonance au regard du climat socio-politique délétère que traverse le pays, singulièrement depuis la publication de «Nouvelles affaires africaines, mensonges et pillages au Gabon» du journaliste-écrivain Pierre Péan.