Si, le 10 novembre dernier, le comité avait annoncé sa destitution pour des «raisons professionnelles» le week-end écoulé Pulchérie Nzé Nzoughé, ex-Miss monde Gabon, a vivement démenti disant avoir démissionné de son gré.
Ces derniers jours auront été parmi les plus orageux dans les relations jadis bon enfant entre les membres du comité Miss Gabon de l’association «Défis de femmes» et quelques unes des anciennes candidates et lauréates du célèbre concours de beauté national. Si de violents débats avaient déjà été engagés sur les réseaux sociaux au sujet de la récente destitution de l’ancienne Miss monde Gabon, la polémique n’a fait que s’amplifier après démenti, le samedi 15 novembre dernier, de la principale concernée qui a tenu à donner sa version des faits.
Démission et non destitution
Menant récemment une sorte de campagne médiatique dans le but, dit-elle, de «laver son honneur et montrer le manque de sérieux du comité Miss Gabon», Pulchérie Nzé Nzoughé s’est dite «offusquée et déçue par l’attitude des responsables de cette structure». Le 10 novembre dernier, le secrétaire général de «Défis de femmes» a, en effet, annoncé sa destitution au profit de Jessie Lekery Mathas, 3e Dauphine 2014.
Niant avoir été destituée «pour des raisons professionnelles», ainsi que l’avait justifié Serge Abessolo, la Miss originaire du Moyen-Ogooué dit avoir démissionné en réponse à l’ensemble de réprimandes «non justifiées» qui lui avaient été adressées par ses anciens patrons, en l’occurrence, la présidente de «Défis de femmes». Elle se raconte : «Durant mon mandat, il m’a été donné de représenter le Gabon au Congo et en Guinée équatoriale. Et lors de ces 2 voyages j’ai dû me débrouiller par moi-même pour ce qui est des vêtements et des cosmétiques. Le comité de Miss Gabon ne m’a rien fourni comme moyen financier ou matériel dans ce domaine, alors qu’à 2 reprises, je leur ai fait part de mes besoins qui sont restés sans suite. J’ai dû puiser dans mes propres ressources. Ce qui m’a poussé à décliner le voyage sur le Benin, avec pour conséquence de me voir réprimander par Mme Malika Bongo pour qui j’en faisais et demandais trop.»
A cet effet, rapporte Pulchérie Nzé Nzoughé, ce n’est donc qu’à la suite de l’entretien avec la présidente de «Défis de femmes» qui lui avait demandé une lettre de demande d’excuses, que la jeune femme avait décidé de quitter le bateau. «En lieu et place de la lettre de demande d’excuses qui m’avait été demandée, et dont je ne voyais aucune justification, j’ai décidé de faire une lettre de démission que j’ai d’ailleurs déposée en bonne et due forme ; et les fait se passent au mois d’août dernier, non le 9 ou le 10 novembre», indique l’ex-Miss monde Gabon 2014, pointant du doigt le non respect du contrat par les organisateurs du concours de beauté.
Promesses et contrat non respectés
«Je pense avoir parfaitement rempli ma part de contrat vis-à-vis du comité Miss Gabon», affirme Pulchérie, avant d’ajouter : «Pourtant, je ne peux pas dire que ce soit de même pour Mme Malika Bongo ni même pour M. Serge Abessolo.» Selon l’ex-Miss monde Gabon, les principaux responsables du comité l’avaient soumise à un régime pour le moins drastique voir «réducteur» pour sa personne et ce qu’elle était censée représenter. «Absolument tout ou presque était pour la Miss univers Gabon [Maggaly Nguema, Ndlr]. Et les agissements des responsables le prouvaient parfaitement», raconte-t-elle. Et d’ajouter : «Ni la bourse d’étude ni la voiture qui m’avaient été promises au terme du concours ne m’on été données. Le comité pensait sans nul doute que je ne les méritais pas. Du coup, jusqu’à ce jour, parmi les seuls avantages que j’ai eus de la part de Miss Gabon sont un versement de 1,5 million de francs et quelques gadgets de la part des sponsors et partenaires, qui ont été donnés à toutes les autres filles à titre de remerciement, sans plus.»
Voilà une histoire qui devrait raviver les critiques du côté des détracteurs. Alors qu’elle disait amener une nouvelle dynamique, tout en tentant de laver l’image de ce concours de beauté terni par de nombreuses histoires et rumeurs aussi cocasses et dévalorisantes les unes que les autres, l’association «Défis de femmes» serait-elle tombée dans les mêmes travers que l’équipe précédente ? De l’avis de Pulchérie Nzé, soutenue par 4 autres anciennes lauréates du concours lors de la conférence de presse qu’elle a organisée le samedi 15 novembre dernier, il ne fait plus l’ombre d’un doute. Pour d’autres, si les 2 parties sont depuis lors rentrées dans une sorte de guéguerre médiatique, le fait part d’une mauvaise compréhension des 2 côtés. Pour l’honneur et l’image du pays à l’extérieur, l’on espère vivement que les choses rentrent, le plus tôt, dans l’ordre.