Au cours d’un échange aux relents de demande d’explication, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques a exprimé sa colère aux responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), suite au dernier black-out.
C’est un ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques visiblement remonté qui est apparu dans la matinée du 14 novembre dernier devant les responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Accompagné de quelques-uns de ses conseillers et de la directrice générale de l’Energie, Yvette Poutha, Désiré Guedon entendait demander des explications sur les récurrentes coupures d’électricité enregistrées ces dernières semaines à Libreville et à Owendo tout en invitant l’opérateur à une prise de conscience des «risque» et autres inconvénients inhérents à cette situation.
De fait, un peu plus d’un mois après le black-out du 22 octobre dernier, un incident a, une nouvelle fois, été enregistré sur la ligne 225 de Tchimbélé, dans la nuit du 13 au 14 novembre dernier, entrainant une longue coupure d’électricité dans la capitale et ses environs. Si Serge Obiang Nzé, chef du département Exploitation de l’Estuaire à la SEEG, s’est dit tout aussi préoccupé par ces coupures à répétition tout en promettant de tout mettre en œuvre pour un rapide retour à la normale, pour Désiré Guedon, un brin embarrassé, il apparaît évident que la société ne dit pas tout ou se refuse à mettre en œuvre une véritable stratégie censée prévenir des nouvelles coupures. «Pourquoi ne mettez-vous pas en place un système d’anticipation, en consentant par exemple à un meilleur investissement en nouveaux équipements ?», s’est-il enquis, avant de constater qu’«aujourd’hui, il semble que la puissance installée est en deçà de la puissance demandée».
Conscient des dommages occasionnés, Serge Obiang Nzé, a annoncé que des équipes sont à pied d’œuvre dans le but d’identifier le problème. Selon lui, un «plan de sélectivité», ainsi qu’un «plan de protection» sont déjà en vigueur. L’objectif, a-t-il justifié, est de permettre la couverture de certaines zones en cas d’avarie, tout protégeant les appareils en cas de forte pression, pour éviter de les endommager. «Cette situation de black-out n’est plus acceptable. (…) Et s’il y a lieu d’instaurer des périodes de délestage précises, dites-le clairement pour que les usagers se préparent, plutôt que de promettre», a rétorqué Désiré Guedon, avant d’appeler la SEEG à mettre en œuvre une nouvelle campagne de recrutement pour combler son besoin en main d’œuvre, aussi bien quantitativement que qualitativement. A l’approche des festivités de fin d’année, les usagers s’inquiètent de plus en plus tant les coupures d’électricité et d’eau se font récurrentes et imprévisibles.