Identifié comme un des facteurs potentiels de lutte contre la pauvreté, la relance de la filière café reste une exigence pour les pouvoirs publics qui comptent investir environ 5 milliards de francs pour booster la culture de ce fruit en déclin au Gabon depuis le milieu des années 80.
Avec une production nationale initiale de 3000 tonnes dans les années 70 puis tombée à moins de 100 tonnes ces dernières années, la relance de la filière café au Gabon reste une exigence pour les pouvoirs publics.
Pour atteindre l’objectif de 4.000 tonnes de production nationale soit 2.000 tonnes de café et 2.000 tonnes de cacao tels que définis par la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) qui nécessite la création de nouvelles pépinières, les autorités envisagent d'investir environ 5 milliards FCFA.
Cette enveloppe permettra d'augmenter sensiblement les surfaces cultivées et apporter de l’aide technique et financière aux agriculteurs notamment dans la province de l’Ogooué Ivindo, où la culture du café/cacao a été intensive par le passé, puis de revoir à la hausse le prix d’achat et la commercialisation du café et du cacao.
En effet, identifié dans le cadre du Document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté ou le Programme stratégique Gabon émergent (PSGE), comme facteur de lutte contre la pauvreté notamment en milieu paysan, la relance de la filière café/cacao en déclin sur le continent africain et notamment au Gabon s'impose.
Car, au regard de la baisse considérable de la quantité des stocks qui sont passés de 20 % à 12 % de la production au niveau mondial et comparativement au Brésil qui produit 1/3 de la consommation mondiale, le Gabon gagnerait à relancer ladite filière et doubler sa production actuelle.
Cela permettra d'une part de stopper l’exode rural et d'autre part de participer au développement économique de l’arrière-pays.