OYEM - Le directeur d’exploitation de la Société des brasseries du Gabon (SOBRAGA) Oyem, Hans Zinzen a dénoncé une concurrence déloyale des boissons provenant des pays limitrophes, notamment de la Guinée Equatoriale et du Cameroun.
« L’invasion des produits informels sur le marché gabonais est préjudiciable à notre démarche sociale et sanitaire. Ces produits dont la fabrication est incontrôlée passent au travers du filet fiscal et affichent des prix relativement bas », a fulminé M. Zinzen dans une interview accordée à l’AGP.
Selon lui, les consommateurs qui se rabattent vers ces boissons moins chers ne sachent pas souvent la qualité de ce qu’ils consomment.
Le directeur d’exploitation de la grande entreprise de fabrication des boissons au Gabon dans la province du Woleu-Ntem a affirmé que beaucoup des vins en carton provenant pour l’essentiel de la Guinée Equatoriale voisine ne respectent pas les normes de fabrication en matière de vigne.
« Sur le segment des vins de consommation courante (VCC) par exemple, les processus de fabrication diffèrent complètement. Les VCC produits par la SOBRAGA via la Société des Vins du Gabon (SOVINGAB) respectent les processus de fabrication du vin. Il s’agit réellement de raisins fermentés. En revanche, plusieurs produits qui s’affichent sur le même segment sont en fait des mélanges additionnés d’alcool, ne répondant à aucune norme d’élaboration du vin. C’est le cas de la plupart des vins en briques qui entrent clandestinement via la Guinée Equatoriale sur le territoire gabonais », a- accusé M. Zinzen.
Pour lui, ces boissons aux qualités douteuses sont une menace pour les consommateurs et plombent également l’économie du Gabon.
« L’entrée de ces boissons ‘’frelatées’’ ne sont assujetties à aucune taxe, à aucun impôt et ne génère aucune valeur ajoutée et ne créait aucun emploi pour les Gabonais », a-t-il martelé.
Pour lui, nonobstant, le problème de concurrence déloyale des produits étrangers, il est plus qu’impératif de sensibiliser les consommateurs qui s’exposent à ces boissons.