L'ÉDITION 2014 des journées culturelles Cheikh Ahmadou Bamba s'est déroulée hier, au gymnase d'Oloumi, en présence d'une forte représentation des membres de la communauté mouride au Gabon.
Il s'est agi essentiellement pour eux, à travers prières et adorations, de stigmatiser les dérives extrémistes perpétrées, çà et là, sur la planète par les tenants d'un islam intolérant. D'où le thème choisi cette année, ''L'islam, une religion de paix et de tolérance"'.
Cette thématique, à en croire Matar Toubou, chargé de la communication du comité d'organisation, est parfaitement en phase avec la philosophie véhiculée par Cheikh Ahmadou Bamba. Un homme pieux qui, selon lui, après avoir enduré la férocité du pouvoir colonial français, les affres de huit années de déportation au Gabon, cinq en Mauritanie et vécu le même nombre d'années en résidence surveillée à son retour au Sénégal, n'a jamais véhiculé un message de haine et de vengeance à l'encontre de ses oppresseurs coloniaux. Bien au contraire, suite à ce qu'il a toujours considéré comme étant des épreuves du Très-Haut, Cheikh Ahmadou Bamba a conforté sa foi en prônant, en tout temps, le pardon.
De fait, selon Cheikh Ahmadou Bamba, le Djihad, guerre sainte, ne saurait être assimilé à une apologie du crime, mais « une lutte perpétuelle contre les mauvais penchants de la nature humaine, en ayant la volonté tenace de combattre le mal pour le bien ».