L'Etat soldera sa dette intérieure à titre de redevance aux entreprises du secteur privé d'ici la fin 2014. L'annonce qui s'inscrit dans le cadre d'un nouveau départ et d'un partenariat gagnant-gagnant a été faite cette semaine par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, au cours d'un déjeuner de travail entre l'administration publique et le patronat.
Conscient du rôle crucial des entreprises tant lorsqu'il s'agit de créer des emplois, de participer aux bouleversements structurels du pays, que pour les changements globaux, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a annoncé, au cours d'un déjeuner de travail avec le patronat, le règlement de la dette intérieure.
« L'Etat a la responsabilité d'accompagner l'épanouissement du marché de l'offre et de la demande. L'Etat et les sociétés actives au Gabon doivent œuvrer en synergie tant il est de l'intérêt de tous d'intégrer un cercle économique vertueux. Objectif : le paiement des dépenses publiques de fonctionnement à 30 jours, et celui des dépenses d'investissements à 60 jours », a déclaré le président de la République.
Dans les faits, cette responsabilité comprend l'apurement, de la part de l'Etat, des encours auprès des entreprises privées.
Depuis le début de cette année, c'est un total de 385,7 milliards de francs CFA qui a été débloqué par l'Etat pour régler une partie de la dette intérieure. Si cet acte démontre la détermination de l'administration publique à assainir ses rapports avec le secteur privé, des efforts restent encore à faire.
Dans ce contexte, d'ici la fin 2014, l'administration publique s'engage à répondre aux attentes des opérateurs économiques par le traitement définitif des encours sur la dette intérieure.
Après le versement immédiat d'une nouvelle tranche conséquente, une convention de rachat et de transfert des créances de l'Etat avec le secteur bancaire permettra la clôture du passif. Cet engagement a été amorcé depuis 2010 et restera tenu, au regard de la détermination du gouvernement.
A ce niveau, les autorités du pays sont plus que jamais conscientes de l'implication des entreprises dans le processus de transformation du pays, au vu des enjeux à venir en matière de développement des secteurs.