Le gouvernement a 72 heures pour répondre aux préoccupations des agents de l’intersyndicale des régies financières et organisations assimilées, au risque de voir l’appareil administratif bloqué.
La Chambre de commerce de Libreville a refusé du monde, le 12 novembre courant. Réunis en assemblée générale, les agents de l’intersyndicale des régies financières et organisations assimilées ont déposé un préavis de grève de 3 jours. Motif ? L’indifférence des dirigeants face à leurs revendications. Comme il fallait s’y attendre les débats, houleux à souhait, ont essentiellement porté sur le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP), la contestation de la fiche d’évaluation conçue pour la notation des fonctionnaires ainsi que le retour aux fonds communs et primes diverses supprimés le 18 février dernier.
Se disant trahis par le gouvernement, ces fonctionnaires ont, de manière unanime, décidé de rejeter l’évaluation conditionnant la détermination du montant de leurs primes. A en croire leurs dires, le Premier ministre et le président du Comité interministériel sur la PIP ont fait fi de la décision «consensuelle» de mise en place d’un code censé produire des indications pour la notation des agents de l’État, «À ce jour, ce code n’a jamais été mis en place, donc tout naturellement, les agents ont rejeté cette évaluation. En plus de la PIP, il est important qu’on nous remette les primes de rendement et les fonds communs», a déclaré le porte-parole de l’intersyndicale et des organisations assimilées, Davy Engogho Ngayila.
Cette fois-ci, la menace brandie s’annonce plutôt sérieuse. «Si rien n’est fait au plus tard le 17 novembre prochain à 15h, le gouvernement assumera ce qui suivra», a averti le porte-parole de l’intersyndicale. Affaire à suivre…