Honorine Nzet Biteghe, ministre de la Famille, a fait hier une déclaration au cour de laquelle elle appelle ses compatriotes, les parents et les ministres de Dieu à avoir le courage d’analyser, d’écouter et d’apporter des contributions devant cette situation. Elle en a profité pour dire le droit du mariage selon la législation gabonaise. Lundi 6 janvier dernier, les journaux ’’ Echos du nord ’’ et ’’ Nku’u le messager’ ’ relayaient dans leur livraison, la célébration d’un mariage coutumier gay avec détails et photos. Il n’en fallait pas plus pour faire le buzz tant le mariage pour tous, qui légalise l’union entre personnes de même sexe, reste jusqu’ici une affaire de la France et des pays qui y ont adhéré, aux nombres desquels ne figure pas le Gabon.
La ministre de la Famille, Honorine Nzet Biteghe a donc appelé hier ses compatriotes, les parents et les ministres de Dieu à avoir le courage d’analyser, d’écouter et d’apporter des contributions devant cette situation qui ne semble pas être une simple rumeur, tant, souligne-t-elle, ’’ l’information a été recoupée ’’.
La déclaration de la garante des familles ne s’est pas voulue une condamnation de l’acte, plutôt un rappel des prévisions juridiques en matière de mariage en République gabonaise. Lisant les dispositions du préambule de la constitution gabonaise, elle précise que ’’ le peuple gabonais... proclame solennellement son attachement à ses valeurs sociales profondes et traditionnelles, à son patrimoine culturel, matériel et spirituel... ’’. Le titre préliminaire de la même constitution, article premier en son alinéa 14 dispose : ’’ La famille est la cellule de base de la société, le mariage en est le support légitime. Ils sont placés sous la protection particulière de l’État. ’’
Quant au code civil, en son article 237, il interdit et annule le mariage des personnes de même sexe. De même, le mariage coutumier, dans les neuf provinces du Gabon, se célèbre entre personnes de sexes opposés.
Le mariage est donc, termine la patronne de la Famille, l’union solennelle entre un homme et une femme devant un officier d’état civil en présence de témoins ou de leurs familles respectives, pour le mariage traditionnel.
’’ C’est cette union qui permet à un homme et à une femme d’avoir un rapport sexuel qui donne un, deux ou plusieurs enfants. Lesquels à leur tour font d’autres enfants. Ce qui donne une famille. Ainsi, s’est perpétué à travers les générations, la race humaine à travers le monde. C’est pourquoi nous sommes nombreux aujourd’hui ’’.
L’heure est donc, selon la ministre de la famille, à la recherche de solutions pérennes pour le maintien de la race humaine, de l’équilibre des familles et de la mise en exergue des valeurs nobles et positives pour le bien de tous.
Citant des auteurs célèbres de la bible tels David, Salomon et Osée, elle poursuit, ’’ Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre, et lorsqu’il sera grand, il ne s’en départira pas’ ’. Une façon pour elle d’interpeller la communauté entière. ’’ Nous (parents, responsables ecclésiastiques, familles) avons le devoir de conseiller et d’instruire au bureau, à l’église, au marché, et à tout endroit où le devoir nous appelle, au-delà des dispositions légales ’’.