Le mercredi 8 janvier 2014, le tour est revenu aux responsables des forces de défense et de sécurité du Gabon de présenter leurs vœux au président de la République et à son épouse. Et comme on pouvait s’y attendre les questions relatives à l’état de la sécurité dans le pays ont été largement abordées au point qu’on a pu se rendre compte de la baisse d’infractions (14,27%) contre les personnes en 2013. Pour la présentation des vœux des hommes en tenue, ce sont les généraux Jean-Claude Ella Ekogha, Chef d’Etat-major général des Forces armées gabonaises, Grégoire Nkouna de la Garde Républicaine, Jean Ekoua du Commandement en chef de la Gendarmerie nationale et Léon Mistoul du Commandement en chef de la Police nationale qui se sont succédé sur la tribune.
Dans l’ensemble, l’on notera que les préoccupations de tous ces corps restent focalisées sur la nécessité de formations accrues, le besoin d’amélioration des infrastructures et des moyens de travail et la recherche constante du respect de la discipline, entre autres. Toute chose qui permettrait d’améliorer la lutte contre l’augmentation de l’insécurité, mais aussi à toutes ces forces d’être opérationnelles en toute circonstance.
C’est dans ce sens que les commandants en chef de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale sont tous deux revenus sur les statistiques, en baisse, de la criminalité dans le pays. Car, la présence régulière des forces de police et des gendarmes dans de nombreux coins de la ville et de sa périphérie a contribué à dissuader les éventuels semeurs de troubles tout en participant à la réduction de quelques «faits criminels et délictueux».
Le général Léon Mistoul a quant à lui précisé, concernant l’état-major des polices d’investigations judiciaires que plus de la moitié des faits commis ont été élucidés et les mis en cause interpellés et déférés devant les juridictions compétentes. Il a déclaré à cet effet qu’«en 2013, le nombre d’infractions contre les personnes a été de 1256 contre 1465. Soit une baisse de 14,27%».
Ali Bongo Ondimba, Chef suprême des armées, répondant aux propos des patrons des forces de défense a expliqué qu’il ne ménagera aucun effort pour accroitre les structures de formations. De même, il a dit sa volonté de poursuivre la modernisation des contenus de formations dispensées dans les centres, écoles et établissements. Toutes choses qui devraient améliorer le niveau des personnels en vue de bâtir une gendarmerie, une armée et une police aptes à répondre aux nombreux défis.
«Cette formation se doit d’être obligatoirement complétée par une instruction continue et permanente au sein de vos corps respectifs», a déclaré le Chef de l’Etat qui s’est réjoui de la «création de nouvelles unités», de la «modernisation et la transformation des structures de commandements», de la «poursuite des travaux de réhabilitation et d’extension des casernes», et de l’«acquisition de matériels majeurs notamment avec la fourniture continuelle aux forces de plus de 1000 véhicules tactiques et spéciaux».
Enfin, le président de la République a laissé entrevoir un potentiel retour du service militaire obligatoire afin de doter le pays d’un autre moyen plus efficace de lutte contre le phénomène de délinquance juvénile qui s’accroit dans les villes gabonaises.
L’action des militaires gabonais engagés dans le cadre des missions de paix de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) en République centrafricaine (RCA) n’a pas manqué dans cette sorte de rétrospective annuelle.