D’une trentaine initialement annoncées au terme de la première validation des résultats des élections locales du 14 décembre 2013, c’est finalement 60 recours en annulation qui ont été soumis à l’arbitrage de la Cour constitutionnelle. La commune d’Owendo détenant la palme d’or en termes de contentieux électoraux : 9 recours pour le seul 1er arrondissement de ladite circonscription électorale.
Alors que l’on annonçait 34 contentieux sur toute l’étendue du territoire national, la décision n°162/CC du 4 janvier 2014 portant proclamation partielle des résultats du scrutin du 14 décembre 2013, fait désormais état de soixante recours en annulation. Ceux-ci, introduits auprès de la Cour constitutionnelle dès l’annonce des premiers résultats, par la Commission électorale nationale permanente et autonome (Cenap) et le ministère de l’Intérieur, sont notées dans toutes les provinces du pays. Du Haut-Ogooué au Woleu-Ntem, une notification de la Cour est récurrente : «Proclamation différée pour cause de contentieux».
L’épilogue de ces nombreux contentieux qui concernent divers bords politiques du pays, ne sera rendu public que dans un délai de trois mois. Le temps, indique la Cour constitutionnelle, d’étudier les différents dossiers, confronter les versions et auditionner les témoins. Et dans ce qui ressemble plutôt à une course, la commune d’Owendo dans laquelle s’affrontaient 13 listes électorales dont 8 au 1er arrondissement remporte de loin la palme de la commune la plus contestataire des résultats. Neuf recours en annulation y ont été enregistrés : l’UPG et le 7MP, deux partis d’Opposition ayant introduit à eux deux, six recours. Un record dans le genre.
Si les 1er, 5è et 6è arrondissements de Libreville ont également enregistré les recours de différentes listes en compétition, des localités de l’intérieur du pays, à l’instar de Mitzic, Ndendé, Booué, Gamba, Moabi, etc. ne sont pas en reste. La Cour constitutionnelle a par ailleurs relevé que cette année, les recours introduits se sont révélés plus importantes que lors des locales de 2008 où l’on n’en avait dénombré que 34, partagés entre des recours dits «principaux» et d’autres «conventionnels». Toute chose qui interroge le véritable apport de la biométrie dans le processus électoral. Qu’il y ait plus de contestations postélectorales avec la biométrie qu’avant son introduction, laisse tout de même perplexequant à ce système.