Quelques centaines de membres l’Alliance pour le Renouveau Syndical au Gabon (ARESGA), qui regroupe des syndicats de la Fonction publique gabonaise, ont envahi l’Assemblée nationale, ce lundi 10 novembre en fin de matinée, pour réclamer la satisfaction de leurs revendications.
Sur la partie de la clôture renversée, une camionnette de la Gendarmerie nationale avec ses hommes ont été postés pour empêcher aux badauds de rejoindre les grévistes. Produits de saison, après ce qui vient de se passer au Burkina Faso, une importante armada de camions bourrés de policiers et gendarmes accoutrés de l’attirail des grandes épreuves, mais aussi des chiens de la brigade canine, ont été déployés autour la Première chambre du Parlement, bloquant ainsi le boulevard Triomphal Omar Bongo et tous les accès menant vers l’Assemblée nationale.
Au terme de négociations avec les forces de l’ordre et après avoir rencontré le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, les manifestants ont quitté l’Assemblée nationale et se sont dirigés à l’école Martine Oulabou, lieu habituel de leurs rassemblements, non sans avoir remis à Guy Nzouba Ndama un document listant leurs revendication. Au mégaphone, un porte-parole du mouvement lui a demandé de «donner l’ordre de libérer dans l’immédiat tous les étudiants enfermés arbitrairement» et a indiqué qu’«ils n’iront pas à l’appel du président de la République le 17 novembre prochain s’ils ne sont pas informés de l’ordre du jour de cette rencontre». Ils conditionnent d’ailleurs leur participation à cette rencontre par l’avancement de certaines de leurs requêtes, selon les informations de nos confrères de Gabonews. Nzouba Ndama a promis transmettre le document reçu «au gouvernement qui a la responsabilité de la conduite de la politique de la Nation.»
Constitués essentiellement de fonctionnaires de l’Education nationale et de la Santé, mais aussi des transports terrestre et maritime auxquels se sont joints quelques étudiants qui étaient en grève à Sainte-Marie, ces syndiqués qui se plaignent de ce la PIP tarde à être payée, réclament la régularisation des situations administratives, la valorisation du Smig et du point d’indice, la valorisation de la pension retraite, le redéploiement des agents publics sans emplois, la révision des conventions collectives et du Code du travail et la réduction du coût de la vie.
Un délai de 3 jours a été donné au président de l’Assemblée pour l’obtention de solutions, faute de quoi, les manifestants ont promis passer à la vitesse supérieure. «Ceci n’était qu’un avertissement des Travailleurs Gabonais Vaillants (TGV)», a lancé, selon Gabonews, un manifestant.