C’est autour de l’Alliance pour le Renouveau Syndical au Gabon (ARESGA) que des agents du secteur public ont décidé le 10 novembre à Libreville de passer à la vitesse supérieure en optant désormais pour l’action véritable auprès des instances gouvernantes. Ce qui justifie leur décente inopinée et musclée à l’Assemblée nationale où ils ont rencontré son président. Aux dires d’un syndicaliste, « ceci n’était qu’un avertissement des Travailleurs Gabonais Vaillants (TGV) ».
Les syndicalistes de plusieurs secteurs d’activité, tels que la santé, le transport terrestre et maritime, l’éducation nationale, mais aussi les étudiants, ex-agents de la CNSS, déguerpis de la Cathédrale Sainte Marie, se sont réunis en assemblée générale pour faire le point sur les avancées de leurs revendications respectives. Constatant harmonieusement que rien n’avançait concrètement, l’assemblée a décidé de marcher vers l’Assemblée nationale pour rencontrer le président Guy Nzouba Ndama et lui dire qu’ « ils n’iront pas à l’appel du président de la République le 17 novembre prochain s’ils ne sont pas informés de l’ordre du jour de cette rencontre ».
Par ailleurs, les syndicalistes ont également conditionné leur rencontre à la Présidence de la République par l’avancement de certaines de leurs requêtes, à savoir la mise à disposition des postes budgétaires, le paiement de la Prime d’incitation à la performance et la mise en pratique de la nouvelle grille indiciaire. Après l’assemblée nationale, ils comptent poursuivre le mouvement jusqu’à satisfaction de leurs plaintes. Les syndicalistes rejettent de facto une éventuelle signature de trêve sociale.