Libreville – La mission de consultations que le FMI vient de conduire au Gabon « félicite les autorités de s’être attaqué aux tensions budgétaires et de s’être penché sur la question des arriérés ». Saluant des perspectives de croissance robustes, le Fonds souligne que le PSGE - « programme ambitieux de réformes » - est étayé par « une expansion importante du programme d’investissement public ».
Quinze jours après la présentation de lancement, à Libreville, des Perspectives économiques régionales ‘Afrique subsaharienne’ du Fonds monétaire international, les consultations annuelles tenues au Gabon du 22 octobre au 5 novembre débouchent sur un diagnostic détaillé, et particulièrement encourageant.
Avec une croissance du PIB prévue à 5,1% en 2014 et à 5,4% en 2015, dans la bonne moyenne de la dynamique africaine, avec encore une croissance du PIB hors pétrole attendue à 7,6% en 2015, en progression de 0,4%, le Gabon conservera à moyen terme des perspectives robustes en dépit d’une baisse attendue de la production de pétrole. « La croissance devrait être portée par l’investissement public, les ressources naturelles hors pétrole et les services. Plusieurs projets en cours dans l’agro-industrie, les mines et le traitement du bois devraient soutenir la croissance non pétrolière attendue », peut-on lire dans la déclaration officielle du FMI.Destinés à être étudiés par le Conseil d’administration du FMI en janvier 2015, les résultats de cette étude viennent conforter la détermination du président Ali Bongo Ondimba d’assainir les finances publiques et de favoriser un meilleur équilibre socio-économique. « La mission, peut-on lire, félicite les autorités de s’être attaqué aux tensions budgétaires émergentes dans le cadre du budget 2014 révisé et du projet de budget pour 2015, et de s’être penché sur la question des arriérés qui se sont accumulés ». Toujours selon le communiqué du Fonds, « la mission soutient les efforts que le gouvernement déploie pour améliorer le climat des affaires et la qualité du capital humain ». Mot d’ordre des experts de Washington : « Maintenir le cap ! »
En guise de viatique stratégique, dans le cadre des projections de l’institution internationale, la mission ajoute qu’il « conviendrait de redoubler d’efforts pour veiller à ce que le PSGE soit financé de manière adéquate sans compromettre la viabilité des finances publiques. Il s’agirait de mieux maîtriser la masse salariale et de réduire progressivement les subventions énergétiques coûteuses et inéquitables, ainsi que de mieux établir les priorités dans le budget d’investissement afin de mettre l’accent sur les infrastructures ayant un impact économique plus important, tout en orientant les dépenses dans les domaines sociaux bien ciblés ».