Il n’y a que les naïfs qui pensent qu’un écrivain de 76 ans comme Pierre Péan habitué aux soupes africaines puisse commettre sans intérêt un livre qui porte atteinte à la dignité d’un chef d’Etat africain, notamment Ali Bongo Ondimba.
Alors que l’occident est une terre fertile en scandales de toutes sortes, le journaliste et écrivain français, Pierre Péan choisit l’Afrique et surtout le Gabon lointain comme terrain d’investigation. Si son courage est à admirer au regard des difficultés à vérifier des informations dans le continent et la rareté des sources crédibles surtout lorsqu’il s’agit de fouiller dans les affaires des chefs d’Etat ou de leur progéniture, des doutes subsistent sur la positivité des motivations du reporter français.
L’enquête de nos confrères de Médiaprt apporte plus de lumière sur l’affaire et permet de comprendre les motivations de Péan. L’homme était à la recherche de l’argent et a proposé un « deal » à la présidence gabonaise. Médiapart révèle que l’écrivain a demandé aux autorités de Libreville la coquette somme de 6,6 milliards de francs CFA pour acheter son silence, plus un emploi bien rémunéré pour l’un de ses amis. La présidence gabonaise n’a pas cédé au chantage de l’auteur à polémique. Les temps ont chanté. Le Gabon et l’Afrique ne sont plus des vaches laitières de tous les manges-mils « déambulant en Europe »
