Pierre Péan, en commettant ce livre, s’est fait l’écho de ceux qui, pendant longtemps, étaient, à travers de vastes réseaux affairistes et mafieux, supposés tenir les véritables rênes du pouvoir politique en Afrique au sud du Sahara.
COMME certains l’ont été avant lui, Ali Bongo Ondimba est aujourd’hui la cible des derniers vestiges de la Françafrique.
Dans une approche condescendante, cette nébuleuse, en faux Zorro des pauvres, par la plume de Pierre Péan, malicieusement s’érige en pourfendeur de la mal gouvernance de l’Etat au Gabon. Alors que, comme tout le monde le sait, son âme et ses pratiques de « maître-chanteur » voudraient bien perdurer. Mais hélas, les temps ont changé.
Pour garder la main-mise sur ses anciennes colonies en Afrique, la France du général De Gaulle va tisser une toile. Principale instigateur de l’initiative, Jacques Foccart, " Monsieur Afrique " de l’Elysée, sera au cœur de ce réseau d’influences aux ramifications dans tous les secteurs d’activités des pays tels que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Congo-Brazzaville. Les hommes liges de ladite nébuleuse sont connus. Tout autant que leurs sous-fifres. Il va sans dire que les milieux économiques, de la presse et même militaires étaient les maillons forts de cette « french connexion ». Et à l’époque de sa toute puissance, malheur à qui voulait sortir du giron.