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Gabon - USA / Du fait que nous ‘’l’élite, ou les philosophes’’ sommes politiques par nature (Fârâbî)
Publié le samedi 8 novembre 2014   |  Mediapart


Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Ben Moubamba, co-fondateur de l’ex Union nationale (UN) et actuel membre du directoire de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition historique).


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Avec Paul du Département d’Etat (US) la croisière s’amuse et ça fait du bien avant de replonger dans les problèmes du pays. Merci au Leadership Program des Young Leaders du Département d’Etat (U.S).

En quittant la Floride (USA) pour le Gabon (un vrai sacerdoce qui demande trop de sacrifices personnels), je médite (bien que catholique de culture animiste) à toutes fins utiles sur une grande « lumière musulmane » en priant pour que notre pays ait de plus en plus une « élite » digne de ce nom. Lors de mes recherches doctorales sur « le problème théologico-politique » ma vision a changé fondamentalement le jour où j’ai découvert cette citation de la vision dialectique grand aristotélicien musulman Al-Fârâbî :
« Du fait que nous ‘’l’élite, ou les philosophes’’ sommes politiques par nature, et que du coup il nous incombe d’être liés à la masse […], de l’aimer, et de préférer faire ce qui lui profite, et que cela aboutit pour elle à une amélioration de sa situation, de même que ‘cela’ lui incombe envers nous, nous lui faisons part du bien dont la réalisation nous a été confiée : nous lui faisons voir la vérité dans les opinions qui sont les siennes […], et puisqu’elle partage avec nous la vérité, il se peut qu’elle partage avec les philosophes la béatitude de la philosophie dans la mesure de sa capacité, et que nous l’écartions de ce dont nous voyons, dans ses arguments, opinions et lois, que cela n’est pas correct » .

Le sens de l’histoire comme ici au large de la Floride et la reconnaissance de ses héros, l’art du compromis pour le bien de tous ... il y a matière à réfléchir chez les autres.

Alors que j’achève ma tournée américaine en Floride (USA) par une découverte des îles de cet Etat, on se surprend à méditer toujours et encore sur ce qui pourrait être fait en bien au Gabon et voilà pourquoi, nous appelons encore une fois le pouvoir gabonais, une certaine opposition et un certain ersatz de la Françafrique à la retenue au Gabon, alors que nous approchons à nouveau des eaux troubles et après toutes les vies qui ont été perdues en septembre 2009. Quelque soient ce qui nous révolte au Gabon, quelques esprits lucides et réellement « équilibrés » doivent lancer une alerte face à l’escalade possible dans notre pays. Nous avons de vrais problèmes de population mais nous ne nous en sortirons que de manière responsable et non en encourageant les pulsions morbides. Le Peuple étant une masse informe et neutre « l’élite » a le devoir de faire preuve de retenue pour empêcher les glissements irréversibles.

La démocratie la plus aboutie du monde préserve ses intérêts, ses héros, ses citoyens et son histoire comme ici autour d’un ancien Fort au large de la Floride.

Bienheureux celui ou celle qui rassemblera les Gabonais au lieu de les diviser et bienheureux ceux qui auront toujours le sens de l’Etat et de la nécessité d’élever le débat national. En tous cas, les Centrafricains, les Congolais, les Ivoiriens, les Libérians … etc., se sont entretués et pour quel résultat ? Pour avoir vécu en France, beaucoup savent que l’opinion française ne s’intéresse nullement à ce qui se passe en Afrique et que l’opinion mondiale africaine n’existe pas, à l’exception de quelques thèmes tels que « l’ebola ». La démission des élites du Gabon est stupéfiante ainsi qu’une certaine naïveté (réelle cette fois) et c’est un devoir de le dire.

Des dauphins à 1 mètre du Secrétaire Général de l’UPG comme une bonne augure sur la route du retour au Gabon.

Que voulons-nous faire de notre pays ? Voilà la question à laquelle ni Mr. Ali BONGO et ni une certaine opposition ne parviennent à répondre malgré leur « expérience ». Nous devons pourtant changer de système et tous les Gabonais doivent être satisfaits. Attention à la stigmatisation des autres Africains malgré toutes les frustrations que nous vivons.
Un responsable politique devait le dire et je choisis de le faire en mon âme et conscience. Pourquoi ? Parce que je reste en dépit de tout, un Acteur Libre.

Bruno Ben MOUBAMBA (Jacksonville - Floride (USA).
Secrétaire Général de l’Union du Peuple Gabonais (UPG)

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