Tradition respectée le mardi 7 janvier 2014 à la présidence de la République où les cérémonies de présentation des vœux ont débuté avec les membres du corps diplomatique accrédité au Gabon en attendant le gouvernement, les corps constitués et les journalistes.
Le bal des vœux au couple présidentiel a donc été ouvert par les diplomates accrédités au Gabon avec l’allocution du vice-doyen des ambassadeurs présents dans le pays. En lieu et place du doyen Jeannot Tsohoha Letamba, ambassadeur la République Démocratique du Congo (RDC), c’est Ali Bojji du Maroc qui a prononcé le discours des ambassadeurs. Il a passé en revue les initiatives du Gabon dans tous les domaines, notamment les efforts du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui met en œuvre une diplomatie tous azimuts en recherchant par la même occasion les voies et moyens pour permettre au Gabon de se construire et de se développer. D’où l’idée, très saluée par le diplomate, du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) devenu cadre de référence pour les actions du gouvernement. «Ce plan constitue une approche innovante, globale et intégrée. Il est devenu le cadre de référence pour le gouvernement», a indiqué le diplomate.
«Le corps diplomatique se réjouit de l’occasion qui lui est offerte, aujourd’hui, pour saluer vos efforts constants et votre engagement clairement affiché en vue de l’amélioration des conditions de vie du peuple gabonais. Cette démarche se nourrit de votre grande ambition pour le Gabon et de votre remarquable détermination à traduire dans les faits votre vision pour un Gabon émergent à l’horizon 2025». C’est par ces propos que le vice doyen des diplomates est entré dans le vif du sujet tout en souhaitant les meilleurs vœux de sa corporation au chef de l’Etat gabonais, à sa famille et particulièrement à son épouse Sylvia Bongo Ondimba, Première Dame du Gabon, pour son action à fort impact social.
Ali Bojji est également revenu sur les quatre dernières années au cours desquels des progrès ont été réalisés en termes d’infrastructures dans le sens de mettre en lumière le Gabon émergent souhaité par le président de la République. «Le Gabon émergent est en marche, il est sur de bons rails. Une nouvelle fois, le Gabon fait exception en affichant depuis trois ans un fort taux de croissance. D’après le Fonds Monétaire internationale (FMI), le produit intérieur brut pourrait croitre en 2013 de 6 à 7%. Pour 2014, le taux envisagé se situe autour de 6 à 8%. Des réformes majeures ont été engagées visant à rendre le Gabon plus attractifs et plus compétitif pour les investisseurs nationaux et étrangers. Votre pays a tous les atouts pour devenir un hub de la sous-région», a déclaré le vice-doyen des diplomates qui cite la réalisation des barrages, les travaux d’électrification et autres transformations de l’industrie gabonaise pour justifier son mot.
L’organisation des élections locales le 14 décembre 2013 n’est pas passée inaperçue pour les diplomates, notamment l’usage de la biométrie permettant d’éviter le trop grand nombre de contestations et donc de fraudes. Ali Bojji, au nom de ses pairs, a ainsi salué cette initiative. «Ces élections se sont déroulées dans un climat social apaisé et serein. L’introduction de la biométrie traduit votre volonté et celle du gouvernement d’en finir avec les contestations postélectorales», a- t-il déclaré.
La crise centrafricaine, l’élection du Gabon au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, la présidence gabonaise de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale, l’action du président Ali Bongo pour la protection de l’environnement, de la lutte contre le braconnage et la recherche des voies et des moyens pour permettre à la jeunesse d’avoir une place de choix dans le développement, l’action forte de Nelson Mandela dans le développement de l’esprit de paix, ont été, entre autres, les points abordés par le doyen des diplomates.
Y répondant, le président de la République, avant l’entame de son propos, a demandé une minute de silence en hommage à l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela. Puis, il a mis l’accent sur certaines initiatives du Gabon au courant de l’année 2013. Le chef de l’Eta a évoqué le sommet de la Ticad V où il a souhaité, d’ici à 2020, qu’aucune matière première ne soit exportée sans avoir subie une première transformation.
Pour le président de la République, les problèmes que soulève le braconnage sont désormais écologiques, économique et sécuritaire. «Conscient de la gravité de cette question, j’ai suggéré au Secrétaire général de l’ONU de nommer un Envoyé Spécial pour les crimes fauniques», a révélé le Président Ali Bongo Ondimba qui note que ces trafics illicites et le braconnage ont souvent partie liée avec d’autres formes de trafics dont la piraterie et le blanchiment d’argent.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a demandé aux pays partenaires de continuer à faire confiance au Gabon qui vise son émergence. «Ce soutien nous confortent et nous permet de faire de Libreville un hub d’affaire attrayant», a précisé le numéro un gabonais avant d’ajouter que durant les trois dernières années, d’importants investissements ont été réalisés dans les secteurs de l’énergie, des services de base, la santé, les télécommunications. C’est pourquoi Ali Bongo Ondimba a encore et davantage invité les partenaires à investir au Gabon, ce d’autant «qu’investir au Gabon c’est bénéficier de plusieurs avantages».
En répondant à la situation dans la sous-région d’Afrique centrale, dans la mesure où le Gabon préside la Cemac, Ali Bongo a déclaré qu’avec ses pairs, ils ne ménageront aucun effort pour mener à bien l’intégration. Et c’est en ce sens que le Gabon admis au Conseil des droits de l’Homme s’engage à promouvoir les droits de l’homme dans cette sous-région, et d’encourager les efforts des pays dans ce sens.
Tout cela devant participer à la recherche de la paix dans cette sous-région. En fin, le président de la République a dit la volonté qui anime les autres dirigeants de la sous-région à faire en sorte que la paix revienne en République centrafricaine qui connait en ce moment des crises à répétition.