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Ona Ondo reconnaît que la cote de confiance de l’exécutif s’érode
Publié le vendredi 7 novembre 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Professeur Daniel Ona Ondo, premier ministre du Gabon


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S’entretenant avec des représentants des centrales syndicales, le 5 novembre 2014, à la Primature, Daniel Ona Ondo a parlé un langage de vérité qui peut lui être préjudiciable. En français facile, ce qu’il a dit signifie un rejet de l’opinion. Mais son courage et sa détermination demeurent intacts.

Il n’est pas encore un Premier ministre à congédier, un Premier ministre carbonisé. Il a encore de la ressource, Daniel Ona Ondo ! Après près de 300 jours au «2-Décembre», et au moment où il joue sa crédibilité, l’élu du canton Nyé (dans le département du Woleu) sait qu’il doit agir dans l’urgence et donner des signes tangibles de son efficacité. Il doit aussi dire toute la vérité au peuple. Est-il «à la tête d’un Etat en faillite ?», comme l’avait laissé entendre, pour la France, François Fillon, en 2008, alors qu’il dirigeait le gouvernement français ? Le tout récent libre propos de son prédécesseur, Raymond Ndong Sima, sonne comme un jugement définitif : succès improbable pour le Professeur d’économie ! La «perle rare» était attendue. L’homme qui devait amener le Gabon à la prospérité est arrivé, mais 300 jours plus tard, à quoi assiste-t-on ?

Daniel Ona Ondo, un Premier ministre en difficultés ?

Les dossiers s’amoncellent… sans solution concrète, les agents publics sont dans la rue, beaucoup se font d’ailleurs entendre sous ses fenêtres du «2-Décembre», les écoles publiques primaires et secondaires sont fermées du fait de grève, l’Etat ne peut plus régler les problèmes domestiques et est obligé de se surendetter, le chômage ne baisse pas, l’égalité des chances promise est un vain mot dans une société où des titulaires de Master (Bac + 5) sont assis à la maison, la prospérité promise n’est toujours pas partagée, la PIP devient un mensonge d’Etat, les services publics prennent de l’eau de toutes parts, et Daniel Ona Ondo, lui, est perçu comme un homme d’incantation plutôt que comme un homme d’action, à la différence de son prédécesseur.

En effet, au-delà de quelques annonces innovantes et audacieuses faites par son gouvernement, le décalage est grand entre les mesures annoncées et leur portée réelle, faute d’argent dans les caisses de l’Etat. L’action de la «perle rare» est-elle vouée à l’échec ? En tout cas, l’opinion est de plus en plus sceptique quant à la mise en place des conditions devant mener à l’Emergence en 2025, tant ce modèle économique et social est lézardé de toutes parts, et tant les faiblesses du pays se sont amplifiées au lieu de s’atténuer. Le miracle – l’Emergence dans treize ans – est finalement plus fragile qu’il n’y paraît. «Une grosse farce, en réalité !», ainsi que l’a qualifié un responsable de centrale syndicale.

C’est dans ce contexte que le chef du gouvernement a reconnu que les temps sont difficiles, et que cela ne lui fait pas plaisir de voir tous ces compatriotes rassemblés chaque jour devant les bureaux de la Primature pour exiger de meilleures conditions de travail et de vie, quand ce n’est pas simplement un emploi. Il demande de la patience, et aux syndicalistes qui lui demandent quand sera payée la Prime d’incitation à la Performance (PIP), il répond : «la PIP est une promesse présidentielle à tous les agents publics, la PIP est une décision présidentielle, elle sera payée un jour», sans préciser lequel. Pour les syndicalistes, «la PIP tend à devenir un mensonge d’Etat». Selon le Premier ministre, le chef de l’Etat recevra, le 17 novembre prochain, l’ensemble des responsables syndicaux.

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