Libreville – Au cours d’une interview accordée à un journaliste de Téléafrica et diffusée à la télévision nationale, Mme Pascaline Mferri Bongo Ondimba, la sœur ainée du Président gabonais Ali Bongo Ondimba, a réagi au nom de la famille Bongo Ondimba, contre les assertions que le journaliste français Pierre Péan a soutenu dans son nouveau livre intitulé, « Nouvelles affaires africaines : mensonge et pillage du Gabon ».
La fille ainée de feu Omar Bongo Ondimba explique d’entrée de jeu que même s’ils ont reçu de leur père et mère l’éducation de ne pas répondre aux attaques, cette foi-ci la famille est décidée à répondre, à commencer par l’occasion de cet entretien qui permet de donner le point de vue de la famille Bongo Ondimba quatre jours après la sortie du livre du journaliste français.
Pascaline Bongo Ondimba a dit son sentiment de colère et de tristesse, s’agissant notamment de prétendues confidences de l’Ambassadeur Delaunay sur la filiation d’Ali Bongo Ondimba, qui serait le fils adoptif d’Omar Bongo Ondimba, se demandant alors pourquoi l’écrivain français n’avait-il jamais écrit sur la filiation d’Ali Bongo Ondimba du vivant de son père ?
Elle relève aussi la contradiction que comportent les narrations de Pierre Péan. Toutes choses qu’il aurait évitées, selon Pascaline Bongo, en se rapprochant des gens qui savent, plutôt que d’écrire le kongossa (ragots, ndlr) selon lequel Ali Bongo Ondimba est biafrais. ensuite de quoi elle exprimera la tristesse et la honte de la famille de devoir se justifier sur la filiation d’un de ses membres. Et même d’y voir une insulte faite au président défunt Omar Bongo Ondimba, avant de bien préciser que les enfants de monsieur Omar Bongo Ondimba sont, notamment « Pascaline, Ali, albertine et tous les autres enfants qu’il a eu. Il n’y a pas de biafrais, ils font l’amalgame ».
« Ali Bongo Odimba n’est pas biafrais. Ça me rend triste en même temps, parce que toute une famille est obligée de venir se justifier, de venir justifier la filiation. C’est honteux. Et ce n’est pas monsieur Ali Bongo que vous insultez, on insulte monsieur Omar Bongo », a déclaré Pascaline Bongo Ondimba.
Mieux, Pascaline Bongo exige du journaliste qu’il apporte les preuves de ses écrits et non pas se contenter seulement de citer des noms comme celui de M. Delaunay, sans mentionner ou publier le document probant que détiendrait ce diplomate. Toute chose qui confinerait à faire des scoops et de la propagande dans le seul but de vendre son livre.
Et même, s’agissant de la prétendue investigation de monsieur Péan à Ales en France où il n’y aurait pas vu le nom d’Ali Bongo Ondimba, la grande sœur du Président de la République en apporte un cinglant démenti que parmi les élèves d’Ales à l’époque, il y avait « Ali (Alain Bongo à l’époque), Stéphanie Alaba, Christiane et Brigitte Mba (filles du président Léon Mba), deux enfants de monsieur Henri Minko, Angèle Rawiri et moi ». Toutes personnes que n’a jamais approchées Pierre Péan pour écrire, préférant écouter on ne sait qui, alors même qu’il y a plusieurs familles gabonaises qui ont vu grandir Ali Bongo Ondimba.
Raison pour laquelle, aux yeux de Pascaline Bongo Ondimba, Pierre Péan insulte son père, alors même qu’il avait dit avoir un projet de livre pour réhabiliter le défunt Omar Bongo Ondimba.
S’agissant de la récupération par l’opposition gabonaise de cette polémique autour de la filiation et la nationalité du Président Ali Bongo Ondimba telle qu’observé déjà lors des présidentielles anticipées de 2009, l’ainée des enfants Bongo Ondimba estime qu’« en politique, on attaque le projet de société. Et non la filiation ou la nationalité ».
A propos de ses relations personnelles avec son frère Ali, Pascaline révèle qu’un jour, celui-ci lui dira, « tu sais, toi et moi, on peut avoir des problèmes mais on a un dénominateur commun, Bongo ». Selon elle, leur père de son vinant voulait savoir ce que l’un pensait de l’autre, pour ensuite affirmer : « je vous regarde dans les yeux, il n’y a pas de problème entre mon frère et moi …le reste c’est du pur fantasme ».
Avant de conclure, Pascaline Bongo Ondimba Pierre Péan à écrire sur Napoléon III qui ne serait pas le fils de Louis Bonaparte, pour ainsi laisser les africains traiter des sujets concernant les africains et que lui s’intéresse aux problèmes de la France et de l’Europe.
Elle s’inspirera toutefois des symboles de la République gabonaise que sont ‘’la maternité allaitante’’ qu’a incarné d’Omar Bongo Ondimba dans sa famille et ‘’ les deux panthères’’ gardiennes de cette famille que seraient Ali et elle.
Signalons que cette déclaration de la faimille Bongo Ondimba s’est suivie de celle du Gouvernement lundi et celle de la famille Léon Mba mardi, qui condamnent les écrits de Pierre Péan et soutiennent le Président Ali Bongo Ondimba.