Rendu au Qatar pour le Doha goals forum, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, s’est entretenu avec les responsables du sport au Gabon parmi lesquels le président du Comité national Olympique gabonais (CNOG), Léon Paul Folquet, qui en a livré la substance.
En marge des activités du Doha goals forum, le président de la République a reçu en audience le ministre de la Jeunesse et des Sports accompagné de plusieurs personnalités du monde gabonais des sports : le président du CNOG, le président de la Fegafoot, celui de la Linaf, le team manager de l’équipe nationale de football du Gabon et le secrétaire général du ministère des Sports.
Les échanges avec Ali Bongo ont permis de faire le tour des disciplines sportives pour examiner ce qu’il y a à faire afin de leur permettre de se développer et de donner l’opportunité aux sportifs de s’épanouir tout en élevant le nom du Gabon et sa place dans le concert des nations. Une dialectique qui s’inscrit la droite ligne des objectifs du Doha goals forum dont les thèmes traitaient de la place et du rôle de la jeunesse dans le sport, l’innovation et la créativité dans le sport, l’accomplissement par le sport.
Au sortir de l’audience avec le chef de l’Etat, Léon Louis Folquet, le président du CNOG, a indiqué avoir posé le problème du Plan stratégique pour le sport gabonais. Un projet qui devait commencer en 2014 et pour lequel un expert du Comité international olympique (Cio) a été commis pour travailler de concert avec toutes les fédérations et le CNOG, en vue d’harmoniser le programme d’actions de toutes ces structures sur un quinquennat. Ce qui devait permettre à toutes les fédérations structurées d’avoir une feuille de route, un canevas pour développer les projets et réalisations devant amener le pays vers un meilleur rayonnement international par le sport. Ce Plan stratégique pour le sport gabonais devrait également permettre la mise à terme de l’embrouillamini et des querelles d’égos et de personnes qu’on observe dans certaines associations sportives nationales où il n’y a aucun plan d’actions, aucun objectif à terme.
Cette réunion a également amené le groupe à ôter les inquiétudes d’Ali Bongo Ondimba sur les retards accumulés sur le démarrage du championnat de national de première division qui devrait incessamment redémarrer. Une partie des fonds que réclament les équipes de la Ligue 1 ayant récemment été versée.
Se prononçant sur la participation du CNOG au Doha goals forum, Léon Paul Folquet note qu’il s’agit d’un «véritable carrefour du sport et de ce qui se fait aujourd’hui en termes de meilleures initiatives concernant le sport mondial». «Ce carrefour permet de rencontrer quasiment les plus grandes vedettes qui ont animé le sport international durant les décennies et les dirigeants du sport dans le monde. On a eu la chance d’avoir George Foreman qui nous a expliqué et entrainé dans les moindres détails de ce combat qui a eu lieu il y a 40 ans, contre Mohammed Ali. Quelle leçon d’humilité que celle donnée par de George Foreman ! Il nous a montré les valeurs du sport. Autant on peut être dur sur un ring, autant on peut être un homme de cœur», a expliqué le président du CNOG.
Pour Léon Folquet, la plateforme du Doha goals doit permettre aux Gabonais d’exploiter les partenariats, les initiatives pour aider le Gabon à développer le sport. L’une des initiatives posées par la Fondation Aspire Zone au Gabon, a souligné le président du CNOG, est le revêtement du stade Blanc permettant la pratique du basket, du handball et du volleyball à Port-Gentil. Le Gabon sollicité une pelouse artificielle dans ce stade et quatre couloirs pour pratiquer le 100 m. Ce qui fera de ce stade, un stade de proximité pour la population du 2e arrondissement de Port-Gentil en vue d’amener les jeunes à s’intéresser à ces sports.
Au sujet du retard à la reprise du championnat national de football, si Léon Folquet qui rappelle que cette structure n’a pas qualité à s’ingérer dans les affaires d’une fédération, a relevé que si le «championnat national ne reprend pas, ce n’est qu’un problème de moyens». «Je crois que cela a été débloqué au cours de l’entretien avec le chef de l’Etat. Il est question, d’abord de suivre l’assemblée générale de la Linaf, les règlements partiels qui se font en ce moment pour apurer les arriérés que l’on doit aux clubs. La deuxième phase sera la mise à disposition des fonds à la Linaf pour démarrer le championnat», a-t-il expliqué, soulignant qu’avec la Linaf et la Fegafoot, la possibilité de mettre en place d’un championnat des U -17 en levée de rideaux du championnat de première division a été évoquée. Les jeunes étant la pépinière et par conséquent la relève, a-t-il fait savoir. Ceci reste, quoi qu’il en soit en projet et en étude.
La crise au sein de la fédération gabonaise d’athlétisme a également été évoquée avec le président du CNOG. «Lorsqu’il y a crise au sein d’une fédération nationale, c’est à cette fédération de saisir sa fédération internationale», a-t-il expliqué tout en indiquant que la procédure doit être respectée. «Les Fédérations internationales sont jalouses du respect de leurs règles, de leurs principes. Elles ne reconnaissent que les fédérations élues qui leur rendent compte», a dit Léon Folquet qui pense que le Gabon pourrait être suspendu. «C’est facile d’en sortir, mais pour y revenir, c’est très difficile», a-t-il martelé en déclarant que si cela arrivait, Ruddy Zang Milama risquait de ne pas participer aux prochaines jeux olympiques. «Cela serait catastrophique pour nous, pour notre image», a-t-il souligné.