Un atelier de formation des organisations non gouvernementales, entreprises forestières, agro-industrielle et minières, initié par le WWF-Gabon, du 4 au 6 novembre courant, se tient l’auditorium du ministère des Forêts à Libreville.
Organisée par le Worldwide Fund for nature (WWF), une formation sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’est ouverte le 4 novembre dernier à Libreville. L’objectif général de cette session est de renforcer les capacités des participants en établissant le lien entre les normes et référentiels de certification, d’une part, et la résolution de conflits, d’autre part. Il s’agit de permettre aux uns et aux autres de mieux contribuer au développement local et durable et d’entretenir un climat sain aussi bien avec les acteurs externes qu’internes.
Au regard de l’importance que revêt ce concept, le coordonnateur du programme forêt au WWF-Gabon, Brice Nganda, a fait savoir que mieux qu’une formation, cet atelier constitue un cadre d’échanges entre exploitants forestiers, agro-industriels, miniers et les populations. «Les populations locales qui sont riveraines aux exploitants pensent que la redistribution des dividendes issus de l’exploitation des ressources naturelles qui sont dans leur environnement ne parvient pas comme cela se devait. En interne dans les entreprises il y a des grognes, parce que l’employeur ne regarde pas dans les détails, les revendications légitimes des employés», a-t-il souligné.
De manière spécifique, la formation permettra de doter les participants des connaissances fondamentales en matière de RSE et de résolution des conflits, de les familiariser avec les instruments et démarches d’élaboration d’une stratégie de RSE et les outils d’aide à l’analyse. Pour le point focal Gabon du Réseau des populations autochtones de l’Afrique centrale, Jeanne Marthe Minkoue-mi-Ella, cet atelier est une opportunité d’inciter les entreprises et exploitants à pratiquer la RSE vis-à-vis des populations marginalisées. «Comment gérer les conflits ? Telle est la question qui nous intéresse car nous voudrions savoir ce que les exploitants de nos terrains peuvent nous apporter ? Ont-ils le droit de nous exproprier de nos terres ?», s’interroge-t-elle.
À en croire aux organisateurs, la présente formation est la suite logique des premières assises sur la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises du Gabon qui s’est tenu en juin dernier.