Interrogée sur la sortie du livre de Pierre Péan intitulé "Nouvelles affaires africaines. Mensonges et Pillages au Gabon ", Pascaline Mferri Bongo Ondimba, fille ainée de la famille Bongo Ondimba et soeur ainée de l’actuel chef de l’Etat, a jugé utile de faire la lumière sur les déclarations faites par l’auteur du livre, notamment sur la filiation entre Ali Bongo Ondimba et ses parents Omar Bongo Ondimba et Joséphine Kama Dabany, connue sous le pseudonyme de Patience Dabany.
« Ali Bongo Ondimba n’est pas Biafrais, contrairement à ce qu’indique Pierre Péan dans son ouvrage Nouvelles affaires africaines. Faire de telles déclarations tend à insulter la mémoire de notre défunt père, Omar Bongo Ondimba », a déclaré Pascaline Mferri Bongo, interviewée par Snella Ange Pambo après la publication du livre de Pierre Péan.
Sur les antennes de Gabon Télévision, la soeur ainée de l’actuel chef de l’Etat ne digère pas les ‘’diffamations’’ faites à l’endroit de sa famille, et plus précisément à l’endroit de son frère.
« La famille Omar Bongo Ondimba n’a jamais eu l’habitude de répondre aux multiples attaques faites par qui que ce soit, car notre père disait, le chien aboie et la caravane passe. Mais aujourd’hui, le contexte est différent. Le journaliste Pierre Péan s’attaque aux origines d’Ali Bongo Ondimba, un angle qui fait le fondement d’un humain. Pensez-vous qu’il est aisé de justifier ses origines plus de 50 ans après? Notre famille conteste cette manière de faire et nous avons décidé de nous faire entendre et dire que ca suffit comme ca! », a-t-elle martelé.
Selon la soeur du chef de l’Etat, le livre de Pierre Péan ne serait qu’un tissu de mensonges, sans fondement.
« Si on est un journaliste d’investigation, on fait correctement son travail avec des personnes ressources. Il a dit dans son oeuvre qu’il a fait ses investigations à Alès. Mais j’ai fait ma 6e à Alès, alors Ali ne pouvait pas être au collège alors que moi je n’étais qu’en 6e. Pourtant, les deux filles de Léon Mba, la fille de Rawiri et d’autres personnes y étaient. Donc il aurait pu se rapprocher d’elles. En dehors de ces personnes, il y a la famille Richard Nguema qui a vu Ali grandir. Pourquoi ne s’est- il pas rapproché d’elle? C’est plus décevant car du vivant d’Omar Bongo Ondimba, ce journaliste n’a pas commis ce livre. Pourquoi l’écrire après sa mort ? Quel est son but? Je pense que nous les Africains, avons nos problèmes et devons les régler entre nous. Si Péan veut des sujets de dissertation, qu’il les cherche en Europe ou chez lui en France. Mais qu’il ne vienne pas insulter toute une famille comme cela est le cas avec son livre »,a-t-elle réitéré.
Par ailleurs, sur la question des rapports conflictuels qui existeraient entre elle et Ali Bongo Ondimba, Pascaline Mferri Bongo Ondimba a décidé de répondre simplement.
« Dans toutes les familles, il existe toujours des problèmes entre frères et soeurs. Donc entre moi frère et moi, cela peut parfois être le cas. Cependant, même si nous avons des problèmes ou des différends, nous avons un dénominateur commun: le nom Bongo Ondimba. On reste frère et soeur et c’est le plus important », a-t-elle conclu.