Les fonctionnaires gabonais acceptent avec recul de servir dans la capitale économique, Port-Gentil, par faute de logements quand ce n’est pas pour son coût estimé trop élevé.Trouver un logement décent dans la commune de Port-Gentil relève d’un investissement financier très conséquent.Pour les fonctionnaires de l’Etat gabonais qui y sont affectés, c’est une autre paire de manches.Les bâtiments existants datent de l’époque coloniale ou des investissements des années 60-70.La décrépitude que présentent certains bâtiments abritant les logements des agents de l’Etat gabonais, laisse pantois, à l’exemple du célèbre « 25 logements » accueillant en majorité les éléments de la marine nationale, situé même cœur de la ville ou les logements des enseignants à une cinquantaine de mètres du lycée Jean Fidèle Otando au 1er arrondissement.Ces bâtiments, propriété public, méritent qu’on s’y intéresse afin qu’ils soient dignes de recevoir des familles de fonctionnaires à la recherche d’un gîte.« A la moindre pluie, ma famille et moi étions obligés de tout ranger dans la maison quand nous habitions aux 25 logements »,confie, A.M, agent de la marine nationale.
Une maison moyennement confortable se négocie à partir de 100 000 frs cfa, imaginez les difficultés financières d’un travailleur du secteur public. Le gouvernorat de l’Ogooué-maritime est débordé par les demandes de logements des fonctionnaires.
Il suffit de faire le tour de ces immeubles pour comprendre l’urgence d’une opération de toilettage : la vétusté des bâtisses et l’insalubrité dans laquelle elles croupissent donnent du tournis quand on connait l’importance économique de cette commune.
Outre, les murs qui se décatissent, des hautes herbes envahissent les cours. Et personne ne semble s’en préoccuper.
Les résidents sont, eux-mêmes, complices de ce triste tableau. Certains occupants, pour tenter de masquer ce qui saute à l’œil n’hésitent pas à fermer les ouvertures cassées avec des matériaux de fortune, contre-plaqués ou planches.
« Cette situation avilit l’image peu reluisante de notre ville », constate, un conseiller municipal proche du parti au pouvoir.
Là aussi, le service de l’éducation populaire devrait sensibiliser les résidents et les autorités locales quant à la nécessité de rendre ces lieux plus vivables.