L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié vendredi de nouvelles recommandations pour les personnels de santé soignant des maladies à filovirus comme celles d'Ébola et Marburg.
Ces directives ont été établies par un panel de 13 experts plus tôt dans le mois. Ils ont basé leurs recommandations sur les caractéristiques biologiques et les modes de transmission du virus.
Ces directives couvrent tous les aspects et parties du corps en une dizaines de recommandations.
Tout en haut de la liste figure la protection des yeux, du nez et de la bouche, qui sont la principale voie d'infection, par le contact de membranes avec du sang contaminé ou d'autres fluides corporels comme le vomi ou la sueur.
Les experts recommandent aux personnels de santé de couvrir ces organes avec des équipements de protection personnels (EPP) chaque fois qu'ils pratiquent des soins cliniques. Ces équipements comprennent des visières, lunettes et masques médicaux.
Le second point de ces directives porte sur la protection des mains. L'OMS recommande de doubler les gants pour réduire les risques de transmission potentiels liés à des trous dans les gants ou à l'érosion chimique. Des gants en nitrile doivent également être préférés à ceux en latex, car ils résistent mieux aux produits chimiques et provoquent moins fréquemment des allergies.
Toutefois, des soucis demeurent sur la possibilité que les gants doublés puissent être inconfortables ou même réduire la dextérité.
Ces directives expliquent en détails les spécifications techniques de chaque type d'EPP, et les raisons expliquant ses choix. Chaque ensemble d'EPP coûte environ 13 dollars.
Le confort, la simplicité et la bonne respiration ont d' ailleurs été pris en compte très sérieusement dans la sélection des EPP, en plus de la protection optimale, car un stress lié à la chaleur peut augmenter le risque d'infection des personnels, ou réduire leur durée de service.
Il est essentiel que les personnels de santé prennent ces précautions à tout moment lorsqu'ils soignent des patients, car les premiers symptômes des filovirus ne sont pas spécifiques.
Les EPP constituent la manière la plus visible d'éviter les transmissions, toutefois le rapport de l'OMS souligne qu'ils doivent être utilisés en conjonction avec d'autres moyens de contrôle.
Le premier bouclier doit être administratif, et les recommandations détaillent une série de mesures d'ingénierie concernant les systèmes protégeant les zones de traitement des clients, les systèmes hydrauliques et sanitaires, le traitement des déchets et la ventilation.
A la date du 27 octobre, on dénombrait dans le monde 13 703 cas d'Ébola, dont 4 920 décès.