Libreville – Lancé le 3 octobre dernier au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL), la campagne de sensibilisation sur l’importance dans la province de l’Estuaire de l’acte de naissance et la procédure en vue de son obtention, s’est achevée le lundi 27 octobre à l’école nationale de la magistrature où le corps judiciaire a été entretenu sur la question.
L’initiative est de la direction générale du bien-être avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) aux fins d’apporter une réponse au problème des enfants et des familles devenus vulnérables par manque d’acte de naissance.
L’on se demande néanmoins si ces actions viendront à bout du phénomène.
Toutefois, l’enquête démographique et de santé ne relève que le taux d’enregistrement des naissances au Gabon, qui est de 90% et que le taux restant de 10% d’enfants sans acte de naissance ne baisse pas depuis 10 ans en raison, rapporte la direction générale du bien-être sociale et l’Unicef, des barrières économiques, politiques, et socioculturelles de certaines populations et des peuples autochtones, d’accéder aux maternités, tribunaux et services d’états civils.
Il était donc question de sensibiliser par cette campagne, sur l’appropriation par les acteurs impliqués du plan d’action multisectoriel de coresponsabilité pour l’enregistrement des naissances, de même que de lever les obstacles et réduire les discriminations pesant sur les populations défavorisées.
Toutes choses qui violeraient la constitution, le code civil et les conventions internationales, dont la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, la déclaration universelle des droits l’homme de 1948, la convention relative aux droits des enfants et la charte africain des droits et du bien-être des enfants.
Le Gabon recherche donc un taux d’enregistrement des naissances de 100% en délivrant des actes de naissance au 10% habituellement exclu, grâce aux formations des agents et à la sensibilisation des pères et mères. Ce plan comporte quatre axes majeurs que sont la simplification des procédures d‘obtention des actes de naissance, l’amélioration des capacités des acteurs de terrains, la mise en place d’un plaidoyer pour affecter une ligne budgétaire à l’enregistrement et l’établissement des actes de naissance, et la coordination de services.