Autrefois loisir de colons français, le rugby passe aux choses sérieuses au Gabon avec le lancement cette saison d'un premier championnat. Des débuts officiels encore timides: les rencontres se limitent à six équipes de la capitale, Libreville.
Pour assister à un match, il suffit d'aller un samedi après-midi à la gare d'Owendo, le terminus du train transgabonais, à la périphérie de Libreville. Le terrain est juste en face, de l'autre côté d'une rue défoncée.
Les installations de ce petit stade tout neuf sont sommaires et l'absence d'éclairage empêche de jouer après 18h00, mais les poteaux ne sont plus des bouts de bois fixés sur un but de foot. Faute de panneau d'affichage, le spectateur inattentif doit demander à son voisin pour connaître le score.
Sur un terrain impeccable, les Vautours de la police jouent avec de vieux maillots du Stade toulousain, tandis que la Garde républicaine fait la promotion de la ville de Chinon, dans le centre de la France. Des arbitres français forment leurs successeurs gabonais et les joueurs sont désormais presque tous africains, à l'exception de l'équipe du VIe Bataillon d'infanterie de marine (Bima) français, basé à Libreville.... suite de l'article sur Jeune Afrique