Pour la troisième année consécutive, le marché de Mont Bouët à Libreville a été détruit en grande partie par un incendie d'une rare violence qui s'est déclaré aux premières heures de la matinée du mardi 28 octobre 2014. Cependant des questions demeurent sur les origines des flammes ainsi que sur les conclusions des enquêtes régulièrement ouvertes par les forces de l'ordre à cet effet.
Plus de 10 heures. C'est le temps qu'a duré l'incendie qui s'est déclaré la nuit du lundi 27 au mardi 28 octobre 2014 notamment autour de quatre heures du matin au marché de Mont Bouët, le plus grand marché de la capitale gabonaise, Libreville.
Si les origines de cet énième incendie restent encore inconnues et les dégâts tout aussi importants que lors des précédents sinistres, il convient de s'interroger sur ces incendies à répétition.
Depuis octobre 2012, le marché de Mont Bouët est régulièrement au mois d'octobre, détruit par des incendies aux dégâts matériels et financiers importants. Actes criminels ou simples accidents? Le mystère demeure d'autant que les conclusions des enquêtes régulièrement ouvertes par les forces de l'ordre n'ont jamais été rendues publiques.
A qui profiteraient ces sinistres? Pour les commerçants qui en font quotidiennement les frais, il s'agirait d'actes criminels qui consisteraient à déguerpir certains au profit d'individus aux portefeuilles garnis.
Ce sont plusieurs milliards de francs CFA de marchandises qui ont été emportés une fois de plus par les flammes qui ont mobilisé les équipes de sapeurs pompiers des compagnies de Bessieux et de la commune d'Owendo, renforcés par la bataillon anti-incendie de la Garde républicaine et les pompiers de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (Asecna).
Que se passera-t-il après ce sinistre? S'agit-il de l’incendie de trop? Les questions demeurent et pour les victimes qui ont quasiment tout perdu, l'heure est au bilan.
Pour la plupart des victimes, n'est-il pas temps qu'une sérieuse sécurité soit assurée au marché de Mont Bouët? Car, malgré la présence au quotidien de gardiens, ces derniers ne comprennent pas pourquoi leurs investissements sont régulièrement détruits par des incendies.
