Usant récemment de son droit de réponse dans «La Loupe», l’ancien maire de Booué tire à boulets rouges sur son accusateur.
Présenté comme «le strangulateur politique de Booué» dans une lettre ouverte signée par les notables PDGistes de cette commune de l’Ogooué-Ivindo, adressée au «distingué camarade président», Ali Bongo, le 26 septembre dernier, et qui avait été relayée par le journal «La Loupe» (n°196), Rigobert Ikambouayat-Ndeka a maille à partir avec ses «camarades» auprès desquels il n’est plus en odeur de sainteté. S’il a tenté de se défendre des nombreuses accusations portées contre lui, les propos du directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) n’ont pas plu à certains de ses «adversaires» du même parti, à l’instar de Léon Emane Nzé qui le tient pour la cause des troubles et remous enregistrés ces dernières années au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) à Booué. «Le vrai problème politique à Booué, c’est Rigobert Ikambouayat-Ndeka qui a toujours trompé les gens et non moi», a déclaré l’ancien maire qui dit être «en phase avec les populations de (sa) commune», dans un droit de réponse récemment publié dans «La Loupe» (n°197) pour, dit-il, «démentir et apporter des éclairages» sur un ensemble d’affaires dans lesquelles il est nommément cité.
A en croire Léon Emane Nzé, Rigobert Ikambouayat-Ndeka est tout sauf l’ange que d’aucuns décrivent. Et «dans l’histoire sombre de Booué, on sait de quoi il est question», lance, un brin mystérieux, l’ancien maire, qui voit en lui un véritable filou politique, un «hibou». «Pour m’écarter, Rigobert Ikambouayat-Ndeka a usé comme il le fit contre Pascal Désiré Missongo en 2008, des méthodes qui lui sont propres : l’achat des voix des conseillers malléables pour plébisciter l’actuel maire de Booué qui n’a obtenu dans son quartier, Massoukou, que 43 voix au détriment du PDG», raconte-t-il, avant de nier tout détournement d’argent destiné au développement d’une menuiserie jamais livrée.
«Qui est Rigobert Ikambouayat-Ndeka à Booué ?» «Pas grand-chose», répond-il, s’interrogeant : «S’il est aussi populaire qu’il le prétend, pourquoi ne va-t-il jamais faire des campagnes politiques au village Inzanza PK15 de Booué, dans le canton Lézinda ?» A Booué, soutient l’ancien édile, le DG de l’Oprag n’est ni plus ni moins que le «propriétaire d’activités commerciales pour la plupart dans l’illégalité vis-à-vis de la mairie et du fisc», qui «viole sans scrupule» des dispositions légales, s’arrogeant tous les pouvoirs, tous les privilèges dans la commune : «Il n’est pas propre», conclut celui qui a été élu 3e meilleur maire du Gabon en août 2013, avant de présenter son adversaire sous les traits d’un homme perfide… en 8 points. Voici donc une nouvelle preuve que les rapports sont empreints de «camaraderie» au sein du PDG. Les prochaines sénatoriales promettent d’être mouvementées.