Le dernier livre de Pierre Péan, journaliste-écrivain français, a relancé la polémique sur les liens parentaux du président gabonais, Ali Bongo Ondimba. En effet, dans son ouvrage intitulé « Nouvelles affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon », l’auteur affirme qu’Ali n’est pas le fils biologique de l’ex-président Omar Bongo Ondimba. Il s’agit plutôt d’un enfant adopté, venu du Nigéria. Pierre Péan ajoute même que Joséphine Bongo, plus connue comme Patience Dabany, son nom d’artiste, serait une femme stérile et n’a donc pas mis au monde Ali Bongo.
Cette thèse est rejetée en bloc par le conseiller du président, Raphaël Ntoutoume Nkoghe, dans une interview avec le site Gabonreview.com. Il s’attaque à la crédibilité des livres de Pierre Péan qui, selon lui, «rédige sous la dictée ou sur commande ». Il est « un grand spécialiste des affirmations infondées » dit le conseiller qui met au défi Pierre Péan d’apporter les preuves de ses allégations.
Raphaël Ntoutoume Nkoghe, lui, dit avoir des preuves sur la véritable personne du journaliste-écrivain : une audience que le feu président Omar Bongo a accordée en 2008 à ce dernier. « Pour détendre l’atmosphère, Omar Bongo Ondimba lance une boutade sur les affirmations de Monsieur Péan dans son livre « Affaires Africaines ». Et Monsieur Péan de répondre que c’est ce qu’on lui avait raconté. Depuis ce jour, pour moi, Monsieur Péan, qui a certes du talent, est un écrivain qui rédige sous la dictée ou sur commande », raconte le conseiller.
Raphaël Ntoutoume Nkoghe ajoute d’ailleurs que Pierre Péan était venu voir le président pour lui faire une proposition de livre censé « prendre la défense des chefs d’Etat impliqués dans la procédure judiciaire des Bien Mal Acquis », question pour le journaliste-écrivain de se faire de l’argent et régler ses comptes avec quelques personnes, dont l’avocat Didier Bourdon, et institutions.
Le conseiller du président affirme que le livre « L’Argent Noir » est donc le fruit du marchandage que Pierre Péan avait fait auprès de plusieurs présidents africains sous le coup de poursuites judiciaires en Occident pour leurs biens. Sauf qu’au Gabon, il avait été demandé à Pierre Péan de produire d’abord le livre. Une fois celui-ci publié, l’auteur est revenu croyant qu’il recevrait la somme de 1,2 milliard FCfa qu’il avait demandée. Il n’a rien reçu, malgré l’intervention de plusieurs médiateurs. D’où son courroux et la sortie du livre « Nouvelles affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon ».