Libreville, La problématique de la représentation à hauteur de 30% des femmes et des jeunes dans les instances dirigeantes du pays tel qu’indiqué par le Président gabonais Ali Bongo Ondimba traduisait déjà le souci, l’enjeu et la nécessité réelle d’impliquer davantage les femmes gabonaises à la chose publique, de sorte que les récentes élections locales en ont donc été un teste grandeur nature de la réception par les populations de cette invite en haut lieu.
Ainsi, après un regard sur le quota de femmes candidates ou en lisse, y a-t-il lieu de jeter des projecteurs sur celles de ces femmes politiques qui ont su tirer leur épingle du jeu le 14 décembre dernier.
A l’évidence le mérite des unes et des autres tiendrait aux scores obtenus, mais aussi à l’importance de la circonscription politique en termes de densité démographique, à l’instar de la victoire de Chrystelle Limbourg Iwenga au 1er arrondissement de la capitale gabonaise, Libreville, auréolée de 14 conseillers sur les 25 en jeu, coiffant assez nettement la candidate indépendante Chantal Myboto, une autre femme accréditée d’un score honorable.
Puis il y a la confirmation de la baroudeuse politique qu’a incarnée Albertine Maganga Moussavou en s’imposant pour le compte du parti social démocrate (PSD) et l’opposition au 2ème arrondissement de Mouila, capitale provinciale de la Ngounié. A noter également le leadership féminin, constaté dans le Ntem, avec la tête de liste PDG Chantal Ondo, qui réalise un score élogieux de 17 conseillers sur 31. Mais encore, la belle performance de la tête de liste PDG à Fougamou, Yolande Nyonda.
Ces femmes victorieuses lors du récent scrutin des locales passent pour être les figures de prou et locomotives d’une représentation du mérite féminin en politique au Gabon, outre que ces victoires électorales de femmes traduiraient un certain renouvellement de la classe politique féminine.