Ainsi qu’annoncé par la Cour constitutionnelle au terme de la lecture des premiers résultats, samedi 4 janvier 2014, de nombreuses villes du pays, à l’instar de Libreville, attendront encore quelques jours pour connaître leurs édiles. Sur plus de 50 communes que compte le Gabon, seuls six connaissent à ce jour leurs maires.
C’est une trentaine de contentieux dispersés comme une trainée de poudre à travers le pays que la Cour Constitutionnelle sera amenée à vider tout au long de semaine. Si l’attente se révèle déjà comme une épreuve supplémentaire pour de nombreuses têtes de listes de tous bords politiques, pour six seulement d’entre elles, l’heure est désormais à l’apaisement, ou du moins au travail.
En effet, sur 52 communes réparties à travers le Gabon, seulement six connaissent déjà le nom de leurs maires respectifs. Il s’agit notamment des communes de Port-Gentil (Ogooué-Maritime), de Franceville et Moanda (Haut-Ogooué), de Tchibanga (Nyanga), de Koulamoutou (Ogooué-Lolo) et d’Akanda (Estuaire). Des localités qui, bien qu’ayant connu, elles aussi leurs contestations à la suite du scrutin, ont plus ou moins échappé à la phase insupportable de la prolongation du règlement des contentieux postélectoraux auxquels le pays semble être abonné depuis de nombreuses années.
Ainsi, dans la capitale économique, le maire sortant Bernard Apérano du Parti démocratique gabonais (PDG), élu à la majorité absolu des 49 conseillers présents lors de la consultation secrète (au lieu des 73 conseillers prévus), a été reconduit à la tête de l’Hôtel de ville de Port-Gentil. Si, sur les six maires connus à ce jour, la reconduction de l’édile de la cité du pétrole était quasiment assurée, comme l’élection du nouveau maire de Franceville, Roger Ayouma (ancien maire adjoint de Masuku), les choses n’ont pas été aussi faciles pour les quatre autres, bien que leur appartenance au «parti des masses» (PDG) ait pu paraitre pour certains comme un gage de succès. Quoi que…
En effet, c’est bien difficilement qu’à Moanda, Laurent Landji (colistier au 1er arrondissement de la commune) a ravi le poste au maire sortant Jean-Remi Lepemangoye (candidat indépendant). La colistière de la liste PDG conduite par Théophile Moussounda dans le 2è arrondissement de Tchibanga, Viviane Biviga Boussougou (ancienne secrétaire adjointe du PDG) a été choisie pour succéder à son «camarade» Jérôme Kwenzi Mikala. Stéphanie Mouwandji Itsopault, seule candidate en lice pour la mairie de Koulamoutou (la première femme portée à ce poste), et le franco-gabonais Claude-Michel Sezaroly de la nouvelle commune d’Akanda, tous deux du parti au pouvoir, ont bénéficié du plébiscite des conseillers élus lors des votes à bulletins secrets. Des premiers résultats qui tendent à conforter la supériorité du parti d’Ali Bongo au sortir des locales.