Contrairement aux structures privées et confessionnelles d'enseignement secondaire dont les responsables veillent jalousement à la propreté des locaux, et singulièrement des toilettes, celles relevant du public font piètre figure, dans leur immense majorité, en matière d'hygiène de ces lieux d'aisance destinés surtout aux élèves.
Au complexe Jean-Hilaire-Aubame-Eyeghe par exemple, sis au quartier Nzeng-Ayong, les élèves interrogés ont dit ne jamais utiliser les toilettes du lycée, pour des raisons d’insalubrité chronique. Ils ne peuvent y faire leurs besoins à cause de l’accumulation de matières fécales visibles dans les blocs sanitaires prévus à cet effet. Lorsque nécessité se fait sentir, les apprenants préfèrent prendre le risque de sortir de l'établissement aux heures de cours, pour se rendre au marché mitoyen au lycée où, affirment-ils, de bien meilleures commodités leur sont offertes contre le paiement d'une pièce de 100 francs.
Pour le proviseur du lycée, Guillaume Gnassangoye, ces « désagréments » seraient imputables à l’incivisme des élèves, ainsi qu'à l'intrusion des populations riveraines au sein de l'établissement qui reste sans surveillance après les cours. Il a indiqué que la réhabilitation des établissements scolaires est censée normalement se faire tous les deux ans. Or, pour ce qui est du sien, la plus récente date de 2007 !