L’ambassade des Etats-unis d’Amérique (USA) à Libreville, via son département de la Défense forme, depuis le lundi 27 octobre 2014, le personnel de la Santé militaire du Gabon sur la riposte à apporter en cas de l’épidémie d’Ebola au GabonLe département de la Défense de l’ambassade des USA à Libreville a entrepris dans le cadre de la lutte contre la fièvre épidémiologique Ebola, un atelier de formation d’une semaine à l’endroit des personnels de la Santé militaire, mais également des policiers et gendarmes. Intitulé «Lutte contre les infections, épidémiologie hospitalière et gestion des déchets médicaux dans le contexte de l’épidémie d’Ebola», ce séminaire de formation permettra un renforcement des capacités opérationnelles de ce personnel en cas d’une irruption de cette maladie dans le pays.
En présence du Chargé d’Affaires de l’ambassade des USA à Libreville, Katherine Brucker, le médecin général, inspecteur, Romain Tchoua, Directeur général adjoint du Service de Santé militaire a ouvert les travaux en rappelant que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré cette épidémie «crise internationale de santé publique». Ce qui a amené l’organisation onusienne à inviter les différents Etats, a-t-il relevé, à accroître leurs efforts dans la lutte afin de contrôler la propagation du virus d’Ebola. Ce, dans la mesure où si rien n’est fait, le risque de propagation va augmenter au rythme des échanges internationaux.
Autrement dit, le directeur général adjoint a salué l’initiative des USA dans ce sens qu’il intègre la mise en œuvre du Plan national de riposte et permettra de «renforcer les capacités opérationnelles» des personnels appelés à intégrer les différentes unités sur le terrain.
Cette formation donne l’opportunité aux personnes désignées de s’approprier la définition des normes d’intervention, la mise aux normes des structures sanitaires qui pourront être sollicitées, la prise en charge d’éventuels cas, la sécurisation des personnels sanitaires et l’éducation des populations tout en maintenant la confiance. Ce qui fait dire à Katherine Brucker que cette épidémie est un «problème mondial qui nécessite une réponse mondiale».
La formation est assurée par un personnel militaire américain hautement qualifié à l’instar du docteur Matthew Dolan, directeur de formation, médecin diplômé en médecine interne et en maladies infectieuse, professeur de médecine. Le panel enregistre également la présence du Dr Charla Tully, médecin diplômé en maladies infectieuses, expert en soins cliniques et en lutte contre les infections, du Dr Khadidja Tully, responsable médical pour les régions du centre et du sud de l’Afrique pour l’Usaf et Jodi Gonyon, enseignante de médecine.
A ce jour, le bilan de l’épidémie de fièvre Ebola s’établit à 4.922 morts et 10.141 cas connus à la date du 23 octobre, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le samedi 25 octobre 2014. Les trois pays les plus touchés par la maladie en Afrique de l’Ouest sont le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée où, au total, ont été recensés 4.912 décès et 10.114 cas.
